14 décembre 2010

Bannir le tabou: Les aînés et la conduite automobile

Bannir le tabou: Les aînés et la conduite automobile

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Le retrait du permis de conduire chez les aînés peut s’avérer extrêmement difficile. Pour eux, il s’agit d’une importante perte d’autonomie. C’est pourquoi la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) et le Carrefour d’informations pour aînés visent à éviter cette mesure.
Le Carrefour d’informations pour aînés est dans une campagne de sensibilisation pour enlever le sentiment d’échec des personnes âgées qui ont du mal à conduire. Que ce soit pour une suspension de permis temporaire ou pour le retrait complet, le Carrefour d’informations propose des solutions et des moyens de prévenir les désagréments que pourraient causer ces mesures.
La responsable du centre d’action bénévole de Laterrière et du Carrefour d’informations, Sonia Tremblay, affirme que parler des problèmes de santé venant avec l’âge favorise son acceptation: «On leur conseille de respecter leur âge. De se respecter par rapport a leur cycle de sommeil, de faire des trajets sécuritaires et assez courts et d’éviter de conduire la nuit.»
Lors des formations, les hommes sont encouragés à consentir à laisser le volant à leur femme qui, souvent, avec l’âge, n’osent plus conduire. Ainsi, si un problème survenait, la conjointe pourrait prendre le relais. «On leur propose de prendre des moyens avant, au cas où ils devraient réduire leur conduite automobile», ajoute-t-elle.
La Société de l’assurance automobile du Québec(SAAQ) a monté une formation pour les aînés. À partir de 75 ans, les aînés doivent régulièrement passer des examens médicaux attestant leur capacité à prendre le volant. Il est à noter que moins de un pour cent des détenteurs de licence se la voient retirée. Ce choix n’est pas nécessairement en lien avec l’âge. Souvent, il est fait pour des raisons médicales, que ce soit pour la santé physique ou mentale de la personne.
Toutefois, selon le relationniste de la SAAQ, Gino Desrosiers, les aînés ne sont pas les plus dangereux sur les routes. Il attribue cela au fait qu’ils conduisent souvent: «Les conducteurs âgés font souvent moins de kilométrage », mentionne-t-il.
Selon les chiffres obtenus par M. Desrosiers, de 2005 à 2009, les gens âgés de 65 ans et plus constituaient 15% des conducteurs. Ils ont été impliqués dans 10% des accidents de la route dont 7% non-mortels. En contrepartie, les 16-24 ans constituaient 10% des détenteurs de permis et étaient impliqués dans 24% des accidents.
Le Carrefour d’information pour les aînés met l’accent sur le fait que de nombreuses alternatives existent pour les gens qui auraient plus de difficulté à conduire. Mme Tremblay propose notamment le transport bénévole, le taxi ou, si possible, le transport en commun.

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