19 décembre 2010

Son mari transféré à La Doré contre son gré | Laura Lévesque | Le Quotidien

La Robervaloise Laurence Larouche est en rogne contre... (Le Quotidien, Laura Lévesque)

La Robervaloise Laurence Larouche est en rogne contre le Centre de santé et de services sociaux qui a décidé de déplacer son mari dans une résidence intermédiaire de La Doré à la veille des fêtes.
Le Quotidien, Laura Lévesque
Laura Lévesque
Le Quotidien
(ROBERVAL) À quelques jours de Noël, la Robervaloise Laurence Larouche doit se séparer de son conjoint des 48 dernières années. Hospitalisé depuis quatre mois à l'hôpital de Roberval, Henri-Paul Larouche vient tout juste d'être transféré dans la résidence intermédiaire de La Doré, et ce, contre son gré.
L'homme de 73 ans qui a des problèmes aux genoux et à une hanche ne peut retourner à la maison. Son état nécessite des soins. Ce dernier devait rester quelques mois à l'hôpital en raison d'un virus. Maintenant qu'il se porte mieux, il doit partir. Son épouse, qui souffre d'arthrite rhumatoïde sévère, n'accepte pas ce transfert imposé.
«C'est presque une heure de route. C'est inhumain ce qu'ils font. Je ne peux pas aller le voir quand je veux, surtout avec la température qu'il fait», lance d'emblée Laurence Larouche, visiblement en rogne contre le CSSS Domaine-du-Roy.
«Il ne fait que pleurer depuis qu'il sait qu'il doit partir de l'hôpital. Il a toujours vécu ici. On déplace les personnes âgées de Lac-Bouchette vers Roberval et les Robervalois vers La Doré. Ça n'a aucun sens», estime Mme Larouche, en rappelant la fermeture du foyer de Lac-Bouchette.
Cette dernière reproche au CSSS de ne pas avoir écouté les volontés de son mari. «Quand on veut trouver une place, on en trouve. Ils n'ont rien fait. Ce qui est choquant en plus, c'est qu'Henri-Paul a donné plus de 40 ans de sa vie à ce même hôpital et voilà ce qu'il reçoit!», déplore Mme Larouche, ajoutant que son mari a été magasinier au centre hospitalier.
Le CSSS a toutefois tenté d'intégrer M. Larouche dans une résidence pour personnes semi-autonomes de Roberval, mais en vain, explique la dame.
«Il se déplace avec une marchette et il n'y avait que du tapis dans la résidence. Il s'enfargeait tout le temps. Ça ne marchait pas», soutient-elle.
Cette dernière exige le retour de son mari à l'hôpital de Roberval, du moins le temps de trouver un endroit plus près de sa maison. Laurence Larouche refuse également de payer pour l'hébergement de son mari.
«Je proteste parce qu'il faut que ça change. On veut sauver de l'argent en déplaçant les gens. Mais vous aussi vous serez vieille un jour. Ça sera à votre tour. Nos personnes âgées sont précieuses et il faut s'en occuper», plaide Mme Larouche.
Du côté du CSSS Domaine-du-Roy, on explique que la résidence intermédiaire de La Doré répond au «profil» et aux besoins de M. Larouche.
«Nous devons associer le bon profil à la bonne résidence. Par exemple, à Roberval, notre résidence intermédiaire vise les personnes âgées avec des troubles cognitifs. À La Doré, c'est pour les gens en perte d'autonomie sur le plan physique. Oui, ça comporte des inconvénients. Mais nous voulons optimiser l'utilisation de nos services», répond la responsable des communications à l'établissement, Édith Simard, rappelant que la résidence intermédiaire de La Doré déménagera à Saint-Félicien dans moins de deux ans.

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