20 décembre 2010

Hausse des abus envers les aînés - Un programme de prévention voit le jour | Le Devoir

La SQ, la FADOQ et le CSSS Cavendish unissent leurs efforts

Des aînés qu'on traite avec condescendance, d'autres que l'on escroque carrément, d'autres encore qu'on laisse de côté, qui sont mal nourris ou mal logés. Ce sont des plaintes que les travailleurs sociaux qui travaillent pour la nouvelle ligne d'écoute abus-aînés, établie depuis le mois d'octobre, entendent quotidiennement, au rythme de 24 appels par jour.

«On s'attendait à recevoir de 2500 à 3000 appels par année, et on en a reçu 840 depuis octobre», commente Marguerite Deschamps, qui a participé à la mise sur pied de la ligne.

L'Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic signalait hier une hausse de 31 % des infractions contre la propriété chez les personnes âgées. Dans sept cas sur dix, avancent-ils, l'abuseur est une personne connue de l'abusé. Cette proximité rend la dénonciation d'autant plus difficile pour les aînés, qui refusent de faire du tort à un proche en portant plainte contre lui.

Parce que la population des aînés augmente, et les abus contre eux aussi, le service de police de la Sûreté du Québec, la Fédération de l'âge d'or du Québec (FADOQ) et le CSSS Cavendish ont mis sur pied un programme de prévention des abus envers les aînés, qui sera diffusé dans tout le Québec au cours des prochains mois.

Ce programme prévoit des rencontres auxquelles participent un policier et un bénévole, et à travers lesquelles on vise à informer les aînés sur les différents types d'abus et de fraudes, à répondre à des questions et à diriger vers les ressources appropriées.

En guise d'exemples, la FADOQ a conçu différentes capsules qui présentent différentes situations d'abus envers les aînés: un homme exige un dépôt immédiat de 500 $ pour réparer la porte d'une dame dont le mari vient de mourir, une dame donne son numéro de carte de crédit au téléphone sans vérifier à qui elle s'adresse, une mère qui demeure chez sa fille lui donne tout son chèque de pension et effectue toutes les tâches ménagères. Selon les données de la Sûreté du Québec, les aînés seraient par-dessus tout victimes d'abus financier, et 40 % d'entre eux en seraient touchés.

«Les aînés sont des gens qui font naturellement confiance», commente Danis Prud'homme, directeur général du réseau FADOQ. Le sergent Jean-Marc Michaud, du service du soutien à la surveillance du territoire de la SQ, rapporte avoir vu une personne escroquer plusieurs fois la même personne âgée en lui proposant, au téléphone, des services différents.

«Parfois, c'est la seule personne à qui ils ont parlé dans la semaine, ce qui les rend plus vulnérables», dit-il. «Il y a des abuseurs qui ciblent tout particulièrement cette clientèle», poursuit-il.

Du côté du CSSS Cavendish, qui a participé à la mise en place de la ligne d'écoute, on ajoute que les personnes qui abusent présentent elles aussi souvent une certaine vulnérabilité. On rencontre des cas d'alcoolisme ou des aidants naturels débordés, par exemple. Celles-là aussi ont besoin d'aide. On peut accéder à la ligne d'écoute au numéro 1 888 489-ABUS.

19 décembre 2010

Son mari transféré à La Doré contre son gré | Laura Lévesque | Le Quotidien

La Robervaloise Laurence Larouche est en rogne contre... (Le Quotidien, Laura Lévesque)

La Robervaloise Laurence Larouche est en rogne contre le Centre de santé et de services sociaux qui a décidé de déplacer son mari dans une résidence intermédiaire de La Doré à la veille des fêtes.
Le Quotidien, Laura Lévesque
Laura Lévesque
Le Quotidien
(ROBERVAL) À quelques jours de Noël, la Robervaloise Laurence Larouche doit se séparer de son conjoint des 48 dernières années. Hospitalisé depuis quatre mois à l'hôpital de Roberval, Henri-Paul Larouche vient tout juste d'être transféré dans la résidence intermédiaire de La Doré, et ce, contre son gré.
L'homme de 73 ans qui a des problèmes aux genoux et à une hanche ne peut retourner à la maison. Son état nécessite des soins. Ce dernier devait rester quelques mois à l'hôpital en raison d'un virus. Maintenant qu'il se porte mieux, il doit partir. Son épouse, qui souffre d'arthrite rhumatoïde sévère, n'accepte pas ce transfert imposé.
«C'est presque une heure de route. C'est inhumain ce qu'ils font. Je ne peux pas aller le voir quand je veux, surtout avec la température qu'il fait», lance d'emblée Laurence Larouche, visiblement en rogne contre le CSSS Domaine-du-Roy.
«Il ne fait que pleurer depuis qu'il sait qu'il doit partir de l'hôpital. Il a toujours vécu ici. On déplace les personnes âgées de Lac-Bouchette vers Roberval et les Robervalois vers La Doré. Ça n'a aucun sens», estime Mme Larouche, en rappelant la fermeture du foyer de Lac-Bouchette.
Cette dernière reproche au CSSS de ne pas avoir écouté les volontés de son mari. «Quand on veut trouver une place, on en trouve. Ils n'ont rien fait. Ce qui est choquant en plus, c'est qu'Henri-Paul a donné plus de 40 ans de sa vie à ce même hôpital et voilà ce qu'il reçoit!», déplore Mme Larouche, ajoutant que son mari a été magasinier au centre hospitalier.
Le CSSS a toutefois tenté d'intégrer M. Larouche dans une résidence pour personnes semi-autonomes de Roberval, mais en vain, explique la dame.
«Il se déplace avec une marchette et il n'y avait que du tapis dans la résidence. Il s'enfargeait tout le temps. Ça ne marchait pas», soutient-elle.
Cette dernière exige le retour de son mari à l'hôpital de Roberval, du moins le temps de trouver un endroit plus près de sa maison. Laurence Larouche refuse également de payer pour l'hébergement de son mari.
«Je proteste parce qu'il faut que ça change. On veut sauver de l'argent en déplaçant les gens. Mais vous aussi vous serez vieille un jour. Ça sera à votre tour. Nos personnes âgées sont précieuses et il faut s'en occuper», plaide Mme Larouche.
Du côté du CSSS Domaine-du-Roy, on explique que la résidence intermédiaire de La Doré répond au «profil» et aux besoins de M. Larouche.
«Nous devons associer le bon profil à la bonne résidence. Par exemple, à Roberval, notre résidence intermédiaire vise les personnes âgées avec des troubles cognitifs. À La Doré, c'est pour les gens en perte d'autonomie sur le plan physique. Oui, ça comporte des inconvénients. Mais nous voulons optimiser l'utilisation de nos services», répond la responsable des communications à l'établissement, Édith Simard, rappelant que la résidence intermédiaire de La Doré déménagera à Saint-Félicien dans moins de deux ans.

16 décembre 2010

Maltraitance des aînés: une première Chaire de recherche sur la maltraitance à Sherbrooke

La ministre responsable des aînés, Marguerite Blais, annoncera aujourd'hui la... (Photo: Archives La Presse)
Photo: Archives La Presse
Ariane Lacoursière
La Presse
La ministre responsable des aînés, Marguerite Blais, annoncera aujourd'hui la création d'une chaire de recherche sur la maltraitance des aînés à l'Université de Sherbrooke, la première du genre dans le monde. La ministre diffusera au même moment les résultats d'une étude sur les mauvais traitements que subissent les personnes âgées. Cette étude révèle entre autres choses que 6% des aînés sont victimes d'abus, alors que les Québécois estiment cette proportion à 35%.
«On remarque que la population a tendance à croire que la maltraitance envers les personnes âgées est plus répandue qu'elle ne l'est dans les faits. Mais 6% d'aînés maltraités, ça correspond à ce qu'on trouve dans la littérature», a dit la sous-ministre adjointe responsable de la Direction générale des politiques au ministère de la Famille et des Aînés, Line Bérubé.
La ministre Blais précise néanmoins que 6% des aînés victimes d'abus, ce n'est «pas négligeable». «Je suis vraiment fière que nous soyons les premiers au monde à avoir une chaire de recherche spécifiquement pour contrer la maltraitance envers les aînés. Car pour mieux combattre un adversaire, il faut le connaître. Et c'est ce qu'on fera avec la chaire. On va se documenter sur ce sujet tabou», a-t-elle dit.
Plan sur cinq ans
Le 14 juin dernier, Mme Blais avait lancé son Plan pour contrer la maltraitance envers les aînés. Ce plan de 20 millions en cinq ans comportait quatre mesures principales.
Déjà, des publicités mettant en vedette l'humoriste Yvon Deschamps ont été diffusées pour sensibiliser la population au sort des aînés. En même temps, on a mis sur pied une ligne d'écoute et de référence pour les aînés (1-888-489-ABUS) qui a été inondée d'appels dès son lancement.
La création de la chaire de recherche, qui sera annoncée cet après-midi, est la troisième phase du plan d'action. La chaire a notamment pour mission de déterminer qui sont les aînés les plus à risque de subir des abus au Québec. La question du suicide chez les personnes âgées sera aussi étudiée.
Dès le début de 2011, Mme Blais nommera également des coordonnateurs régionaux, qui auront pour mandat de faire l'inventaire des services offerts aux aînés dans les régions et de détecter les lacunes à ce sujet.
Finalement, la ministre veut tenir un «forum des partenaires» au printemps, qui réunira les principaux intervenants auprès des personnes âgées. «On se réunira chaque année pour collecter leur opinion et savoir comment améliorer la situation», a conclu Mme Blais.

15 décembre 2010

Guide mondial des villes-amies des aînés

Résumé
Les deux tendances mondiales que sont le vieillissement démographique et l'urbanisation vont, ensemble, fortement marquer le XXIème siècle. L'essor urbain s'accompagne d'une augmentation progressive du nombre des citadins de plus de 60 ans. Les personnes âgées constituent une ressource pour leur famille, leur communauté et l'économie lorsqu'elles vivent dans un cadre porteur et favorable. Pour l'OMS, veillir en restant actif est un processus qui s'inscrit dans une perspective globale de la vie et qui est influencé par plusieurs facteurs, isolés ou associés, favorisant la bonne santé, la participation et la sécurité pendant la vieillesse.

S'inspirant de l'approche OMS du vieillissement actif, le présent Guide a pour objectif d'inciter les villes à mieux s'adapter aux besoins des aînés de façon à exploiter le potentiel que représentent les personnes âgées pour l'humanité. Travaillant avec des groupes répartis dans 33 villes de toutes ses régions, l'OMS a invité les personnes âgées des groupes de discussion à décrire les avantages qu' elles retirent et les obstacles auxquels elles se heurtent dans huit domaines de la vie urbaine.

Les résultats obtenus ont permis d'établir un ensemble de feuilles de route concernant les villes-amies des aînés.

Aider les conducteurs vieillissants : Page d'accueil

Avec le vieillissement de la population, les défis associés aux aînés au volant toucheront de plus en plus de Canadiens
D'ici 2026, un conducteur canadien sur cinq aura plus de 65 ans. Même si l'âge n'est pas nécessairement un indice des aptitudes d'une personne pour la conduite, ce facteur peut entraîner de nouveaux défis qu'il conviendra de relever pour garantir la sécurité de toutes les personnes qui circulent sur les routes.
La CAA souhaite que tous les aînés soient aptes à conduire -- vous inclus. Le présent site Internet, de concert avec les services et programmes offerts dans votre région, a pour objectif d'aider les conducteurs vieillissants et toutes les personnes en perte de capacité à conduire en toute sécurité et, à savoir quand de se limiter ou cesser de conduire.

Site de l'AQRP - Renouvelez vos compétences au volant avec le programme « 55 ans au volant »

Renouvelez vos compétences au volant avec le programme « 55 ans au volant »
L'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) est très fière de vous offrir, en collaboration avec le Conseil canadien de la sécurité (CCS) et La Capitale assurances générales, la possibilité de participer au programme « 55 ans au volant ».
Offert en salle de classe par un moniteur de l'AQRP formé par le CSS, ce programme de formation s’adresse à toute personne de 55 ans ou plus qui désire renouveler ses compétences au volant, qu'elle soit membre ou non de l'AQRP.

D'une durée de 6 heures (plus une heure pour le repas), la formation permet aux participants de faire une autoévaluation critique et de se remémorer leurs connaissances sur tous les aspects de la conduite automobile.

Le coût général d’inscription est de 60 $ par personne. Pour les membres de l'AQRP et leur conjoint, le coût est de 40 $ par personne. De plus, les membres de l'AQRP détenteurs d'une police d'assurance automobile à La Capitale assurances générales bénéficieront d’une remise postale de 25 $ après avoir complété la formation.
Les sessions sont agrémentées d'un support visuel et d'un cahier d'exercices gratuit pour chaque participant. Les participants n'ont aucun examen à passer. Un certificat de participation sera transmis à la suite de la formation.

Le programme « 55 ans au volant » n’est pas un programme d’évaluation de la conduite de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ). La participation au programme n’est pas notifiée à la SAAQ et n’a aucune incidence sur le dossier de conduite du participant.

SAAQ - Évaluer vos connaissances en ligne

Type de véhicule : auto

Catégorie de question :

- Code de la sécurité routière
- Signalisation routière
- Conduite et sécurité sur la route
- Toute les catégorie

Donne le pourcentage de bonnes réponses.

14 décembre 2010

Télé-Québec : Vidéo | Une pilule, une petite granule : Édith Fournier, la difficulté de placer un conjoint en institution

Une pilule, une petite granule

Édith Fournier, la difficulté de placer un conjoint en institution


voir le vidéo : http://video.telequebec.tv/video/1730/edith-fournier-la-difficulte-de-placer-un-conjoint-en-institution

Quand nous l’avons rencontrée il y a 5 ans, Édith Fournier hésitait à «placer» son mari en institution, le cinéaste Michel Moreau, gravement atteint de la maladie d’Alzheimer. Aujourd’hui, Édith visite son mari trois fois par semaine au centre et réapprend, tranquillement, à vivre pour elle-même.
  • Avec : Édith Fournier, Michel Moreau
  • Portrait
  • Diffusée à la télé le jeudi 1er octobre 2009 à 20 h
  • Production : Téléfiction

edith et michel

Survivre ou vivre avec le mystère Alzheimer? C'est l'enjeu du voyage d'un couple, Michel Moreau, gravement atteint par cette maladie, et Édith Fournier, son épouse et accompagnatrice. Dans ce film, Édith choisit de dévoiler l'intimité de leurs vies bouleversées par cette épreuve, mais aussi comment la transformation intérieure de l'un et de l'autre assurera le triomphe de l'amour et de la vie sur l'isolement et la maladie.
2004, 51 min 47 s

Livre Maladie d'Alzheimer - J'ai commencé mon éternité - Edith Fournier

Entre supplice et état de grâce

Juin 98, Edith Fournier, docteur en psychologie, et Michel Moreau, cinéaste, entrent dans la soixantaine. Soudain le couperet tombe : Michel est atteint d'un grave processus de dégénérescence neurologique, conjugaison des maladies d'Alzheimer et de Parkinson.
Comment faire face ? Où puiser la force d'accompagner l'être aimé, de le garder chez soi ? « Mourir de fatigue ou mourir de chagrin », Edith n'a pas le choix et va trouver « dans l'urgence de dire quelque apaisement».

Témoignage vibrant, d'une rare beauté, sur la réalité de tous les jours auprès de celui qui va peu à peu perdre la mémoire et le sens de l'orientation, qui ne pourra plus ni marcher ni parler. Impuissance devant l'inéluctable, impatiences et culpabilité, colères et doute, besoin d'aide et perte d'intimité, angoisse de séparation et grande solitude...

Etrangement, les abîmes de la douleur offrent quelques lueurs, des petits bonheurs, une infinie tendresse. Ils ouvrent la porte du silence : une paix et une joie insoupçonnées ! « Il m'arrive de goûter à un certain état de grâce provoqué par cette maladie qui fait trembler le monde. Je ne fabule pas. J'essaie seulement de dire que le meilleur se cache parfois dans le pire. »

Histoire d'amour et de métamorphose, ce livre s'adresse à tous ceux qui cherchent à nourrir leur réflexion dans cet étrange parcours auprès de tout grand malade engagé sur la voie de l'éternité.

Aidants naturels : un défi pour notre temps - Desjardins Sécurité financière

Mardi 23 novembre 2010

Aidants naturels : un défi pour notre temps


Il faut du courage pour prendre soin d’un proche que la maladie ou un accident a privé de son autonomie. Et cela, les aidants naturels n’en manquent pas! Ce qui leur manque cependant, c’est un meilleur soutien. Qui donc aidera les aidants ?
C’est un débat de société qui ne fait que débuter : avec le vieillissement de la population et, simultanément, les progrès de la médecine qui permettent d’offrir toujours plus d’années même aux personnes terrassées par la maladie, un nombre croissant de personnes se transformeront éventuellement en aidants naturels.
Pourtant, même si les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses à avoir besoin d’aidants, le risque pour une personne de devoir s’occuper d’un proche frappé par une maladie grave dépasse de beaucoup le seul vieillissement.
Et c’est pourquoi il faut y penser bien avant que ce risque ne se concrétise.

Un regard lucide sur les aidants


Pas juste la vieillesse

Selon une étude commandée il y a quelques années par Santé Canada, pas moins de 70 % des personnes qui s’en remettent à un aidant auraient moins de 55 ans. Il ne faut pas s’en étonner, puisqu’un grand nombre de problèmes de santé ou d’accidents peuvent entraîner une perte d’autonomie à tout âge. La maladie de Parkinson, par exemple, frappe généralement dès l’âge de 45 ans et la sclérose en plaques, dès la trentaine.
Un engagement à très long terme
Les données montrent aussi qu’un aidant naturel… aide longtemps : près de la moitié des bénéficiaires reçoivent des soins pendant plus de cinq ans – et 30 % pendant plus d’une décennie.
Une leçon de courage
Enfin, la même étude nous apprend aussi que les aidants naturels sont des modèles de courage et de responsabilité. Pas moins de 85 % disent bien composer avec leur situation, estimant qu’il leur revient de prendre soin de leur conjoint, de leur enfant ou de leur parent.
Mais alors, quel est le problème ?

Des besoins criants… mais silencieux

Le problème, c’est que personne n’est surhumain et que des années d’aide à un proche finissent par taxer la santé physique, l’équilibre psychologique et la sécurité financière de l’aidant.
Si peu d’aidants (à peine 6 %) doivent quitter leur emploi, plus de la moitié avouent que leur travail est affecté. (Les employeurs eux-mêmes subissent certains contrecoups, puisqu’ils doivent réaménager les horaires, voire remplacer leurs employés durant de longs congés sans solde.)
En outre, près de la moitié des aidants doivent composer avec un niveau de stress élevé. Leur difficulté la plus pressante ? Concilier leurs besoins personnels avec leur situation et protéger leur équilibre mental. En fait, le soutien émotionnel se classe au premier rang de leurs besoins, tout juste avant l’aide professionnelle. Pourtant, plusieurs hésiteront longtemps à l’exprimer, se sentant coupables de demander de l’aide alors que leur proche vit une détresse plus profonde.
Résultat : la maladie devient un double drame humain et des familles entières sont affectées.

Du soutien, mais encore insuffisant

La situation des aidants naturels nous interpelle donc collectivement. Nos gouvernements, fort heureusement, ont commencé à adapter le système de santé pour offrir plus de ressources à cet égard, mais plusieurs aidants disent avoir encore de la difficulté à s’y retrouver.
Du point de vue financier, l’État offre désormais un coup de pouce plus important (mais certes insuffisant), principalement sous la forme de crédits d’impôt et de déductions fiscales. Il existe aussi les « prestations de compassion » de l’assurance-emploi, qui assurent jusqu’à six semaines de revenu de soutien aux personnes qui doivent s’absenter de leur travail pour prendre soin d’un proche mourant. Ce n’est pas rien, mais cela ne comble évidemment pas le besoin des aidants qui doivent prendre soin d’un proche pendant cinq, dix ans.
Des solutions individuelles
Pour ces derniers, le répit dont ils ont besoin passe donc d’abord par leurs finances personnelles. Mais comment financer de tels services à même ses revenus si, en plus, ceux-ci sont en baisse en raison d’absences prolongées du travail ?
Il n’existe pas de réponse universelle à cette question, mais on ne peut passer sous silence certaines solutions de sécurité financière qui, adoptées avant que le drame ne survienne, peuvent apporter en temps et lieu un soutien financier qui aura une double utilité :
  • compenser les pertes de revenu pour protéger la qualité de vie de la famille
  • payer des services professionnels qui apporteront répit et soutien psychologique à l’aidant
Les assurances soins de longue durée, les assurances maladies graves et les assurances maladies graves pour enfant sont les trois principaux de ces produits. Leur intégration à un plan de sécurité financière exige du doigté et de la planification. C’est le rôle de votre conseiller en sécurité financière de vous aider à faire ce travail. N’hésitez donc pas à demander de l’aide… avant que le défi des aidants ne devienne votre propre défi.

Compressions au CSSS Jeanne-Mance - Nous, médecins, sommes très inquiets | Le Devoir

Lettre à David Levine, p.-d.g. de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.

Nous, médecins du CLSC des Faubourgs du CSSS Jeanne-Mance, sommes très inquiets des conséquences que devront subir nos clientèles, à la suite des coupes qu'effectue actuellement le CSSS.

Le CLSC des Faubourgs dessert depuis très longtemps, dans trois points de services, le quartier Centre-Sud, le centre-ville de Montréal, ainsi que le Vieux-Montréal. On peut décrire sa clientèle de la façon suivante:

- 49 % des enfants de 0 à 5 ans du territoire vivent dans un ménage sous le seuil du faible revenu après impôt.

- Ce chiffre atteint 55 % lorsqu'on inclut les enfants de 6 ans et moins.

- Ce sont 35,6 % des jeunes de 6 à 17 ans qui vivent dans une famille prestataire de l'aide sociale.

- Le revenu médian de ces familles se situe à près de 10 250 $ de moins que celui des ménages montréalais.

- On y retrouve une forte concentration de populations très marginalisées: jeunes de la rue, sans-abri de tous âges, travailleurs du sexe, etc.

Besoins mal compris

La population subit les inégalités de santé liées à la pauvreté. L'espérance de vie à la naissance est beaucoup moindre que celle des enfants des Montréalais. Les problèmes de santé mentale sont plus nombreux. Le nombre de suicides est plus élevé. On observe une plus grande prévalence de maladies chroniques. Les problèmes cardio-vasculaires se manifestent plus tôt et sont plus nombreux.

Lorsque le gouvernement a décidé de créer les CSSS pour rassembler dans une même organisation plusieurs CLSC, des CHSLD et des hôpitaux, il nous est apparu évident que les besoins spéciaux de ces clientèles, dilués dans un vaste territoire, risquaient d'être mal compris ou complètement oubliés. Malheureusement, il semble que nos craintes étaient fondées.

Rappelons qu'en 2004, le nouveau CSSS Jeanne-Mance a hérité d'établissements qui étaient tous en équilibre budgétaire. En 2009, à la suite de la fermeture du centre d'hébergement Jacques-Viger, l'Agence de santé et de services sociaux de Montréal a retiré 16,5 millions du budget du CSSS. Cette coupe a été effectuée après une négociation avec la direction du CSSS qui, sentant la menace d'une tutelle, a accepté et convenu d'un plan de remboursement.

Pour identifier les zones où il était possible de réduire les dépenses, la direction du CSSS a décidé de comparer les statistiques de notre établissement avec celles d'autres CSSS et de ramener le budget attribué à chaque programme à la moyenne de chacun des programmes des autres CSSS, sans se préoccuper des besoins spécifiques de notre population. Il est normal et attendu qu'offrir des services à une population défavorisée coûte plus cher qu'offrir les mêmes services à une population «moyenne».

Programmes fragilisés

Ainsi, 1,2 million de dollars ont été retranchés du programme Famille-Enfance-Jeunesse, programme où les statistiques expriment mal le travail des intervenants. Pourtant, la littérature scientifique est très claire sur l'importance d'agir dès la période périnatale, si on veut espérer enrayer les problèmes de santé physique et mentale qui résultent du cercle vicieux de la pauvreté. Nous nous serions attendus à ce que minimalement, les ressources mises en place auprès des jeunes enfants ne soient pas touchées.

Mais ce sont des compressions importantes qui ont été imposées, équivalant à 12 % du budget de ce programme et qui toucheront infirmières, travailleurs sociaux, éducateurs spécialisés et psychoéducatrice. Nous déplorons qu'elles fragiliseront inévitablement nos programmes de prévention auprès de ces enfants. Par exemple, le programme Intervention éducative précoce ne pourra être poursuivi à cause du poste supprimé de son intervenante principale, une psychoéducatrice. Pourtant, l'excellence et la pertinence de ce programme avaient été soulignées au sommet sur la maturité scolaire. La diminution du temps des infirmières et des travailleurs sociaux scolaires et même le retrait de ces derniers de certains établissements nous préoccupent aussi puisque l'école est un moyen de rejoindre plusieurs enfants et d'agir avant que les crises ne se produisent, et pour cela, un minimum de présence à l'école est nécessaire.

Aide à domicile

Nous sommes aussi inquiets du retrait de 1,5 million de dollars au programme de maintien à domicile et réadaptation alors que l'on ferme des CHSLD et que le gouvernement promet d'investir dans le maintien à domicile. En effet, selon l'analyse de la direction, notre CSSS offre trop, si on le compare aux autres CSSS. Ce ne sont pourtant pas des services luxueux, mais des services décents.

Avant les compressions, l'aide à un bain une journée par semaine était considérée comme une priorité lorsqu'une personne âgée ne pouvait plus le faire seule. Dorénavant, si elle semble capable de se laver à la débarbouillette, elle ne sera plus considérée prioritaire selon la nouvelle grille d'allocation des services qui vise à offrir le minimum requis. Le service de «gardiennage», c'est-à-dire de répit pour les aidants naturels a été, pour ainsi dire, éliminé. Ce sont trois heures offertes par le service de maintien à domicile pour permettre aux aidants un moment de sortie (banque, marché, etc.).

Ces aidants sont souvent aussi des personnes âgées pauvres et isolées, loin de leurs enfants et qui ne peuvent pas payer ce répit. Les services d'accompagnement lors des rendez-vous médicaux à l'hôpital pour des personnes incapables de se déplacer seules ont aussi été éliminés et confiés aux ressources communautaires qui ne répondent pas bien aux besoins en ce sens. Ce ne sont que des exemples: pour arriver à 1,5 million, plusieurs autres services sont coupés.

Ce sont les personnes les plus démunies, les enfants et les personnes âgées qui subiront les impacts immédiats et à long terme de ces compressions. Nous ne pouvons pas ne pas réagir. Nous vous demandons de reprendre les négociations avec la direction du CSSS Jeanne-Mance et nous sommes prêts à vous rencontrer pour en discuter.

***

Ont signé ce texte les médecins suivants: Diane Roger-Achim, Samuel Harper, Louise Charbonneau, Denise Fréchette, Paul Pelletier, Sophie Galarneau, Roger Hobden, Marie-Claude Goulet, Valérie Haf-Gagné, Martine Dozois, Dominique Hotte, Chantal Gervais, Jeanne Bouïsset, Stephen DiTommaso, David Barbeau, Joëlle Nédélec, Isabelle Larocque, Claude Rajotte, Yuju Yao, Dorothée Trudeau, Geneviève Bruneau, Marie-Claude Dupras, Anne Bruneau, Sylvie Dubé, Nathalie Lausier.

Les besoins en soins de longue durée doubleront d'ici 2031

Les besoins en soins de longues durée pour les personnes âgées devraient... (Photo: François Roy, La Presse)
Photo: François Roy, La Presse
La Presse Canadienne
Les besoins en soins de longues durée pour les personnes âgées devraient exploser au Québec, selon une étude de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Entre 2006 et 2041, la province devrait enregistrer l'un des taux d'accroissement les plus élevés du nombre de personnes de 65 ans et plus parmi les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), révèle le rapport daté du mois de mars 2010.
Et toujours selon celui-ci, le nombre d'aînés ayant des besoins en soins de longue durée devrait plus que doubler entre 2006 et 2031. Et dans certaines régions, comme dans les Laurentides, Lanaudière et dans l'Outaouais, il devrait même tripler.
Quant aux effectifs de la population active, c'est-à-dire les 20 à 64 ans, ceux-ci demeureraient relativement stables, prédit l'INSPQ. En conséquence, cela entraînera une pression accrue sur les finances publiques et sur le système de soins.
C'est d'ailleurs là où le bât blesse, affirme l'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP). Selon la présidente, Madeleine Michaud, le réseau québécois de la santé n'est pas prêt à faire face à cette réalité.
Mme Michaud soutient par exemple qu'il n'y a pas suffisamment de lits disponibles pour les personnes âgées en perte d'autonomie. Et les ressources sont insuffisantes, dit-elle, lorsque vient le temps de rémunérer les aidants naturels.
Conséquemment, l'AQRP réclame que le gouvernement redouble d'efforts pour anticiper cette réalité afin que les personnes âgées se sentent en sécurité et reçoivent les soins nécessaires.
La ministre responsable des Aînées, Marguerite Blais, n'était pas disponible dimanche pour commenter les résultats de l'étude de l'INSPQ.

Bannir le tabou: Les aînés et la conduite automobile

Bannir le tabou: Les aînés et la conduite automobile

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Le retrait du permis de conduire chez les aînés peut s’avérer extrêmement difficile. Pour eux, il s’agit d’une importante perte d’autonomie. C’est pourquoi la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) et le Carrefour d’informations pour aînés visent à éviter cette mesure.
Le Carrefour d’informations pour aînés est dans une campagne de sensibilisation pour enlever le sentiment d’échec des personnes âgées qui ont du mal à conduire. Que ce soit pour une suspension de permis temporaire ou pour le retrait complet, le Carrefour d’informations propose des solutions et des moyens de prévenir les désagréments que pourraient causer ces mesures.
La responsable du centre d’action bénévole de Laterrière et du Carrefour d’informations, Sonia Tremblay, affirme que parler des problèmes de santé venant avec l’âge favorise son acceptation: «On leur conseille de respecter leur âge. De se respecter par rapport a leur cycle de sommeil, de faire des trajets sécuritaires et assez courts et d’éviter de conduire la nuit.»
Lors des formations, les hommes sont encouragés à consentir à laisser le volant à leur femme qui, souvent, avec l’âge, n’osent plus conduire. Ainsi, si un problème survenait, la conjointe pourrait prendre le relais. «On leur propose de prendre des moyens avant, au cas où ils devraient réduire leur conduite automobile», ajoute-t-elle.
La Société de l’assurance automobile du Québec(SAAQ) a monté une formation pour les aînés. À partir de 75 ans, les aînés doivent régulièrement passer des examens médicaux attestant leur capacité à prendre le volant. Il est à noter que moins de un pour cent des détenteurs de licence se la voient retirée. Ce choix n’est pas nécessairement en lien avec l’âge. Souvent, il est fait pour des raisons médicales, que ce soit pour la santé physique ou mentale de la personne.
Toutefois, selon le relationniste de la SAAQ, Gino Desrosiers, les aînés ne sont pas les plus dangereux sur les routes. Il attribue cela au fait qu’ils conduisent souvent: «Les conducteurs âgés font souvent moins de kilométrage », mentionne-t-il.
Selon les chiffres obtenus par M. Desrosiers, de 2005 à 2009, les gens âgés de 65 ans et plus constituaient 15% des conducteurs. Ils ont été impliqués dans 10% des accidents de la route dont 7% non-mortels. En contrepartie, les 16-24 ans constituaient 10% des détenteurs de permis et étaient impliqués dans 24% des accidents.
Le Carrefour d’information pour les aînés met l’accent sur le fait que de nombreuses alternatives existent pour les gens qui auraient plus de difficulté à conduire. Mme Tremblay propose notamment le transport bénévole, le taxi ou, si possible, le transport en commun.

Vieillesse, l'âge du recul

Date limite : 15 mars 2011

Appel de textes
Postures, critique littéraire
Numéro 14 – automne 2011
Dossier : Vieillesse, l'âge du recul
Date de tombée : 15 mars 2011
Vieillir est ennuyeux, mais c'est le seul moyen que l'on ait trouvé de vivre longtemps.
Charles-Augustin Sainte-Beuve

Le chemin de la vie, s'il n'est pas abruptement interrompu par la maladie ou un accident malencontreux, s'achève immanquablement sur la vieillesse. Les «vieux», les «vieillards», qu'on appelle plutôt, par souci de bienséance des «personnes âgées» ou des «aînés», ont atteint un âge — le troisième, puis le quatrième — qu'on dit «d'or» ou «de la sagesse» : la fin de la vie «active» signifie l'atteinte de la maturité; vieillir, c'est se trouver dans la «force de l'âge». Si les images utilisées dans le langage courant tendent à dépeindre la vieillesse comme une période bienheureuse, il demeure qu'elle s'associe souvent aux idées de solitude, d'affaiblissement, de décrépitude ; la vieillesse est une tare que la médecine s'attache à rendre toujours plus lointaine et que la chirurgie esthétique tente désespérément de masquer. Qu'on l'assume ou qu'on l'évite, le vieillissement touche tous ceux d'entre nous qui survivent à l'âge adulte. Considérant cette réalité à la fois personnelle et sociale, il apparaît intéressant de voir comment l'accession à la vieillesse est figurée dans la littérature ; écrivains vieillissants, personnages d'un âge avancé et textes anciens, la sénescence fait sans conteste partie de l'imaginaire littéraire. Dans le cadre de son quatorzième numéro, qui sera publié à l'automne 2011, la revue Postures invite les jeunes chercheur-e-s à se pencher sur cette question.
[...]
Les textes proposés, de 12 à 14 pages à double interligne, doivent être soumis par courrier électronique aux directeurs, à l'adresse postures.uqam@gmail.com, avant le 15 mars 2011. Les auteur-e-s des textes retenus devront participer à un processus de réécriture guidé par le comité de rédaction. Pour toute information supplémentaire concernant la revue ou pour consulter le protocole de présentation des articles, vous pouvez consulter le site www.revuepostures.com ou nous contacter à l'adresse suivante : edespres@revuepostures.com.

EnviroStats : L’utilisation des transports par les personnes âgées au Canada

L’utilisation des transports par les personnes âgées au Canada

Melissa Sleightholm, Jean-Michel Billette, Claude Normandin et Nancy Hofmann, Division de la statistique de la santé
Une étude portant sur l’utilisation des transports par les Canadiens âgés a d’importantes implications étant donné le grand nombre de baby-boomers qui auront bientôt 65 ans. En 2009, les Canadiens âgés, c’est-à-dire les Canadiens âgés de 65 ans et plus, représentaient 14 % de la population canadienne; selon les prévisions, cette proportion atteindra entre 23 % et 25 % en 2036 25 .
Le nombre croissant de personnes âgées laisse supposer que leurs décisions en matière de transport risquent d’avoir des répercussions sur l’environnement. Le présent article porte sur les moyens de transport utilisés par les Canadiens âgés en examinant le rapport entre ces moyens de transport et les facteurs suivants : le sexe, l’état matrimonial, les problèmes de santé chroniques et la perception de l’état de santé.

Ce que vous devriez savoir au sujet de la présente étude

Cette étude est fondée sur les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Vieillissement en santé de 2009, menée dans le cadre du programme de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. L’enquête a permis de recueillir des renseignements sur les Canadiens de 45 ans ou plus au sujet des facteurs, des influences et des processus qui contribuent au vieillissement en santé, dans le cadre d’une approche multidisciplinaire axée sur les déterminants sanitaires, sociaux et économiques.
Des données ont été recueillies de décembre 2008 à novembre 2009 auprès de Canadiens vivant dans des ménages privés dans les dix provinces. Ont été exclus de l’enquête les habitants des trois territoires, les personnes vivant dans les réserves indiennes ou sur les terres de la Couronne, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes, les personnes vivant dans certaines régions éloignées et les personnes vivant en établissement. L’enquête ne porte uniquement que sur les personnes qui vivent dans des logements privés dans la collectivité.
On a demandé aux répondants quel moyen de transport ils ont utilisé le plus couramment au cours du mois qui a précédé l’enquête. Les options étaient les suivantes : passager dans un véhicule automobile; taxi; transport en commun tel que l'autobus, le transport en commun rapide, le métro ou le train; transport adapté, par exemple, « Para Transpo »; bicyclette; marche; et conduire un véhicule automobile. La présente analyse porte seulement sur les personnes âgées qui ont utilisé un moyen de transport.
Les problèmes de santé chroniques qui pouvaient être déclarés dans cette enquête sont les suivants : asthme, arthrite, ostéoporose, maux de dos, hypertension, migraines, bronchite chronique, emphysème, bronchopneumopathie chronique obstructive, diabète, maladie cardiaque, cancer, ulcères à l’intestin ou à l’estomac, troubles dus à un accident vasculaire cérébral, incontinence urinaire, troubles intestinaux, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, cataractes, glaucome, problème de la thyroïde, trouble de l’humeur, trouble d’anxiété et autres problèmes de santé non précisés.

Moyen de transport utilisé le plus couramment par les personnes âgées

Les résultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Vieillissement en santé ont révélé qu’en 2009, le moyen de transport utilisé le plus couramment par les personnes âgées était le véhicule automobile. Neuf personnes âgées sur dix (90 %) possédant un permis de conduire valide avaient conduit un véhicule automobile au moins une fois par semaine au cours du mois précédant l’entrevue.
Six personnes âgées sur dix (60 %) ont déclaré que la conduite d’un véhicule automobile était le moyen de transport qu’elles utilisaient le plus couramment en 2009. Venait ensuite le fait d’être un passager dans un véhicule automobile, déclaré par 28 % des personnes âgées. Environ 6 % des personnes âgées utilisaient le transport en commun et, dans le cas de 3 % des personnes âgées, la marche était le moyen de transport utilisé le plus couramment (graphique 5).

Facteurs ayant une incidence sur l’utilisation des transports par les personnes âgées

Plusieurs facteurs sont associés au mode de transport utilisé par les personnes âgées, y compris le sexe, l’état matrimonial, les problèmes de santé chroniques et la perception de l’état de santé. Les hommes âgés étaient plus susceptibles de conduire que les femmes âgées. À l’inverse, les femmes âgées étaient plus susceptibles d’être des passagères dans un véhicule automobile, d’utiliser le transport en commun ou de marcher que les hommes âgés.
La principale différence observée entre les sexes en matière d’utilisation des transports a trait au pourcentage de personnes âgées qui conduisaient un véhicule automobile. Une proportion de 79 % des hommes âgés conduisaient, comparativement à 44 % des femmes âgées (tableau 3).
Un lien s’observe également entre l’état matrimonial et le moyen de transport utilisé par les personnes âgées. Celles qui étaient mariées étaient plus susceptibles de conduire et moins susceptibles d’utiliser le transport en commun ou de marcher, comparativement aux autres états matrimoniaux 26 .
Près des deux tiers (65 %) des personnes âgées mariées conduisaient, comparativement à moins de la moitié (47 %) des personnes âgées veuves. Près d’un célibataire âgé sur cinq (19 %) utilisait le transport en commun, comparativement à 3 % seulement des personnes âgées mariées. De plus, les personnes âgées veuves étaient plus susceptibles que les personnes âgées mariées d’être des passagers dans un véhicule automobile tandis que les personnes âgées mariées étaient plus susceptibles d’être des passagers que les personnes âgées séparées, divorcées ou célibataires (tableau 3).
La probabilité de conduire semble également être reliée au nombre de problèmes de santé chroniques déclarés par les personnes âgées. Les personnes âgées ayant trois problèmes de santé chroniques ou plus étaient moins susceptibles de conduire et plus susceptibles d’être des passagers que les personnes âgées n’ayant pas de problèmes de santé chroniques. Par exemple, 54 % des personnes âgées ayant trois problèmes de santé chroniques ou plus conduisaient, comparativement à 67 % de celles sans problèmes de santé chroniques (tableau 3).
Toutefois, aucune association significative ne s’observe entre le nombre de problèmes de santé chroniques et l’utilisation du transport en commun ou la marche. Les personnes âgées ayant trois problèmes de santé chroniques ou plus étaient tout aussi susceptibles d’utiliser le transport en commun ou de marcher que les personnes âgées sans problèmes de santé chroniques.
On a demandé aux Canadiens âgés d’évaluer leur état de santé général. Les personnes âgées qui ont déclaré que leur santé était « passable » ou « mauvaise » étaient moins susceptibles de conduire et plus susceptibles d’être des passagers et d’utiliser le transport en commun que celles qui ont jugé leur santé « excellente » ou « très bonne ». Par exemple, un peu plus des deux tiers (68 %) des personnes âgées qui percevaient leur santé comme étant « excellente » ou « très bonne » conduisaient, proportion passant à 47 % dans le cas des personnes âgées qui jugeaient leur santé comme étant « passable » ou « mauvaise » (tableau 3).
Bien que la marche n’ait pas constitué un moyen de transport fréquemment utilisé chez les personnes âgées, celles qui jugeaient leur état de santé « excellent » ou « très bon » étaient plus susceptibles de marcher (4%) que celles qui le jugeaient « passable » ou « mauvais » (2 %) (tableau 3).

Comparaison des personnes âgées et des travailleurs canadiens de 15 ans et plus

Le Recensement de la population de 2006 a permis de recueillir des données sur les moyens de transport utilisés par les travailleurs. Ceci fait référence au principal moyen utilisé par les Canadiens âgés de 15 ans ou plus qui travaillaient à l’extérieur de leur domicile pour effectuer le trajet entre leur résidence et leur lieu de travail. Par contre, l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes ne posait aucune question spécifique sur le navettage.
En 2006, 11 % des travailleurs utilisaient le transport en commun et 6 % marchaient 27 . En comparaison, 6 % des personnes âgées utilisaient le transport en commun et 3 % marchaient en 2009.
Soixante-douze pour cent des travailleurs et 60 % des personnes âgées ont déclaré la conduite d’un véhicule automobile comme principal moyen de transport. Les personnes âgées étaient plus susceptibles d’être des passagers dans un véhicule automobile que les travailleurs. En effet, 8 % des travailleurs étaient des passagers, comparativement à 28 % des personnes âgées 28 .

Boîte à outils - Santé mentale et personnes âgées

Sylvia Leblanc, infirmière chef d'unité
Gisèle Leroux, conseillère cadre en soins infirmiers
Suzanne Malo, psychologue
Carole Roux, conseillère cadre spécialisée en psychologie

Production d’une boîte à outils en santé mentale intitulée « Santé mentale et personnes âgées. S’outiller pour intervenir ensemble » répondant aux besoins des équipes de soins en ce qui a trait au dépistage, à l’évaluation et à l’approche des personnes âgées présentant des problèmes de santé mentale.

Caractéristiques de la boîte à outils

  • Étude des principaux troubles psychiatriques rencontrés chez la clientèle âgée;
  • Informations fondées sur des données scientifiquement ou cliniquement éprouvées;
  • Coffre à outils polyvalent rédigé de façon claire dans un style convivial à utiliser par problématique selon les besoins de la clientèle et des intervenants;
  • Outils de dépistage et d’évaluation assortis d’instructions;
  • Compréhension des comportements problématiques/définition et vocabulaire communs;
  • Propositions de stratégies pratiques de dépistage, d’analyse et d’observations;
  • Top 10 des interventions aidantes pour chaque problématique

Chapitres de la boîte à outils

  • Démarche systématique d’analyse et de résolution de problèmes;
  • Troubles anxieux;
  • Troubles de l’humeur;
  • Troubles de la personnalité;
  • Troubles psychotiques;
  • Comportements suicidaires;
  • Comportements agressifs;
  • Troubles de l’adaptation et le stress;
  • Délirium et démence;
  • Alcoolisme et toxicomanie.

24 novembre 2010

Échelle de Montréal pour l'évaluation des Activités Financières (EMAF)

www.archipel.uqam.ca/1969/1/D1745.pdf
RÉsuMÉ
La valorisation accrue du droit à l'autonomie dans notre société de concert avec le vieillissement démographique entraînent un nombre grandissant de demandes d'évaluation de l'aptitude à gérer ses biens chez les personnes âgées. Afin de pouvoir préserver le plus possible l'autonomie des personnes tout en assurant leur protection, ces évaluations doivent être menées de manière rigoureuse et détaillée. À notre connaissance, aucun outil canadien visant précisément ce type d'évaluation n'a jusqu'à ce jour été publié. Même ailleills, rares sont les instruments évaluant spécifiquement les habiletés liées à l'aptitude à gérer ses biens, et très peu d'études documentent les effets de variables sociodémographiques, de la démence de type Alzheimer (OTA) et des fonctions cognitives sur ces habiletés. Or, l'élaboration d'outils de mesure et une meilleure connaissance des effets de ces variables sont essentielles autant d'un point de vue scientifique, clinique que légal. Cette étude avait donc pour objectif de créer un outil fonctionnel pour évaluer les habiletés financières et d'étudier un ensemble de variables qui pourraient les influencer.
L'expérimentation comportait trois étapes. Une première étape correspondait à la construction d'un instrument bilingue, standardisé et adapté au contexte canadien pour évaluer les habiletés fmancières : l'Échelle de Montréal pour l'évaluation des Activités Financières (EMAF). La deuxième étape consistait à administrer cet instrument et un questionnaire sociodémographique à des personnes francophones et anglophones âgées de 50 à 87 ans sans atteinte cognitive (n = 138) et à des participants atteints de DT A (n = 15). Corrune dernière étape, un sous-groupe de participants sans atteinte cognitive et le groupe de participants atteints d'une OTA ont complété une série d'épreuves neuropsychologiques.
Les qualités psychométriques de l'EMAF ont été estimées. Nos résultats suggèrent que l'EMAF possède une excellente équivalence des versions anglaise et française, ainsi que des indices de fidélité et de validité satisfaisants à excellents. Une structure factorielle conceptuellement cohérente a également été mise en évidence montrant trois domaines fmanciers : Consommation quotidienne (CQ), Gestion des documents financiers (GE) et Suivi des transactions (ST). Nos résultats montrent de faibles effets significatifs pour l'âge et la scolarité pOill plusieurs des épreuves de l'EMAF, alors que la présence d'une OTA, même au stade léger, engendre des difficultés significatives à toutes les habiletés financières évaluées. Ces résultats suggèrent que les habiletés financières, de par leur familiarité, sont peu sensibles aux variables sociodémographiques chez les personnes considérées aptes à gérer leills biens, alors que ces habiletés sont sensibles à une OTA, comme la définition de cette maladie l'indique. Finalement, des corrélations significatives ont été trouvées entre les domaines financiers et de multiples fonctions cognitives. L'attention, la mémoire de travail, les connaissances sémantiques, l'abstraction, la mémoire épisodique et la résolution de problèmes arithmétiques sont les fonctions cognitives qui semblent principalement associées aux habiletés financières. Cette étude constitue tille avancée importante dans le domaine en fournissant un outil fonctionnel utilisable en clinique et en recherche et des données empiriques sur les aspects sociodémographiques et neuropsychologiques à considérer lorsqu'on procède à l'évaluation de l'aptitude à gérer ses biens chez les personnes âgées.
Mots-clés: aptitude, gestion des biens, personnes âgées, vieillissement, démence de type Alzheimer, évaluation fonctionnelle.

22 novembre 2010

Fin de vie : des soins à définir : Un débat délicat | Société | Radio-Canada.ca

Un débat délicat



Le gouvernement du Québec a lancé le 7 septembre une consultation publique sur le droit de mourir dans la dignité. Les audiences se sont tenues à Montréal, Trois-Rivières, Saguenay, Québec et Rimouski.
Elles se poursuivront à Sherbrooke (les 25 et 26 novembre).
La création de cette consultation découle d'une motion adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale du Québec en décembre 2009.
L'euthanasie et le suicide assisté, actuellement interdits par la loi, seront abordés. Mais la commission se penchera aussi sur toutes les questions qui touchent les soins à donner en fin de vie. On y parlera entre autres de soins palliatifs et d'acharnement thérapeutique, de refus et d'arrêt de traitement, ainsi que du concept de testament de vie. Ces enjeux font appel à des valeurs dont les interprétations variées peuvent parfois s'entrechoquer. Qu'on pense à la dignité dans la maladie, à l'autonomie des personnes, au caractère sacré de la vie...

Invitation

Nous souhaitons explorer ces questions avec vous. Si vous voulez vous exprimer sur les débats soulevés par la commission, vous pouvez envoyer vos commentaires au bas des pages de ce dossier. Si vous avez dû personnellement faire face à ces choix difficiles, nous vous invitons à nous envoyer un témoignage par courriel à temoin@radio-canada.ca ou à radio-canada.ca/temoin.
audio-vidéo
Daniel Raunet se penche sur la pratique du suicide assisté aux États-Unis et en Suisse Daniel Raunet dresse un portrait de la situation en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas, où l'euthanasie est permise. Un professeur de droit de McGill estime qu'il faut maintenir l'interdiction de l'euthanasie et du suicide assisté, explique Caroline Jarry. Des intervenants s'inquiètent d'éventuels abus de l'euthanasie, rapporte Caroline Jarry Les soins palliatifs sont peu accessibles au Québec malgré des besoins importants, rapporte Michel Rochon 24 heures en 60 minutes : les docteurs Serge Daneault et Marcel Boisvert, coauteurs d'un livre sur l'euthanasie, discutent du droit à l'euthanasie ou au suicide assisté. Daniel Raunet fait le point sur la première journée de travaux de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. Caroline Jarry rapporte la position de l'Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité. Michel Rochon explique l'origine et les objectifs de la commission, et présente le témoignage touchant d'une femme qui a perdu son père. Michel Désautels s'entretient avec le président de la Commission, le député libéral Geoffrey Kelley. Dimanche magazine : Christine Limoges a visité l'unité des soins palliatifs de l'Hôpital Notre-Dame-de-la-Merci, à Montréal, où des patients en fin de vie livrent leurs réflexions sur la mort, et Joane Arcand s'entretient avec une juriste sur cette question. Michel Desautels s'entretient avec le Dr Marcel Boisvert et le Dr Serge Daneault, spécialistes en médecine palliative sur les questions qui sont soulevées par la commission.
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20 novembre 2010

Pourquoi les Canadiens fréquentent tant les urgences? | Santé

Une étude du Conseil canadien de la santé soutient que la raison principale pour laquelle les Canadiens se rendent si souvent dans les salles d'urgence est qu'ils ne peuvent utiliser leurs ressources médicales habituelles les soirs et les fins de semaine.

La recherche rapporte que la fréquentation des salles d'urgence est plus forte au Canada que dans neuf autres pays étudiés. Au cours des deux dernières années, près de la moitié des Canadiens s'étant présentés à une salle d'urgence venaient de constater que leur lieu habituel était fermé. À l'inverse, c'est en Allemagne où cette situation s'est produite le moins souvent, selon l'étude que le Conseil a réalisée en collaboration avec des organismes internationaux.

En ce qui a trait à la capacité d'obtenir une consultation auprès d'un médecin dans les 24 heures suivant un malaise, le Canada se classe dernier

Le bilinguisme : une forme de réserve cognitive - Le blog de mythe-alzheimer.over-blog.com

[...] Les résultats montrent que les personnes bilingues ont été diagnostiquées 4.3 années plus tard et ont rapporté le début des symptômes 5.1 années plus tard que les personnes monolingues. Les deux groupes étaient équivalents sur les mesures du fonctionnement cognitif (MMSE) et du statut professionnel. [...] Craik et al. interprètent leurs résultats en suggérant que le bilinguisme constitue une condition cognitivement exigeante, qui contribue à la réserve cérébrale/cognitive au même titre que les activités sociales et intellectuelles stimulantes.

19 novembre 2010

Le programme OPTIMAH : nouvelles méthodes de soins spécialisés pour les aînés | L'après-midi porte conseil


Le programme OPTIMAH : nouvelles méthodes de soins spécialisés pour les aînés
Les patients sont souvent affaiblis après un séjour à l'hôpital : on reste couché, on ne mange pas comme à l'habitude. Ce n'est pas très grave quand on est jeune et en assez bonne santé, mais c'est un vrai problème pour les personnes âgées. Or, depuis trois ans, un programme s'attache à prévenir les pertes d'autonomies qui peuvent être engendrées par le séjour prolongé à l'hôpital.

Pour discuter du programme OPTIMAH du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), les deux gestionnaires du programme OPTIMAH : la gériatre Annik Dupras et l'infirmière en soins infirmiers spécialisés Sylvie Lafrenière.


moustaches-make-a-difference-einstein | Fubiz™

La sécurité dans les résidences privées : retrouvez le dossier Wilson sur le site de l'AQDR

L'AQDR au sein du Réseau trousse SOS ABUS accompagne la famille Wilson dans ses démarches contre les responsables ayant causé la mort de Willard Wilson des suites de brûlures par l'eau chaude (à 60°C ) au Manoir de l'Ouest de l'Île à Pierrefonds.

Notre communiqué de presse résume les constats accablants du Protecteur du Citoyen dans son rapport d'investigation : deux décès causés par des brûlures au sein du même établissement en moins de deux ans, laxisme de l'établissement, absence de signalement des décès au coroner par les établissements concernés, lacunes de suivi de l'Agence de santé qui place pourtant 52 usagers du réseau public dans cet établissement privé…

Depuis la conférence de presse nous recevons à l'AQDR de nombreux témoignages de familles rapportant des situations d'abus et de négligences en résidences privées. Combien de morts attendrons-nous avant de renforcer la sécurité des aînés en résidence ?

Nous avons ainsi demandé :

Un contrôle plus rigoureux des directions des Agences de santé dans le suivi des accidents causant des lésions corporelles en résidences, et dans le suivi des rapports de Coroners.

Une enquête sur la gestion des achats de lits dans le secteur privé par la direction de l'Agence de la santé de Montréal.


Dans les journaux

17 novembre 2010

Oncle Bob à l'hôpital par JoDee Samuelson - ONF



Ce court métrage très touchant peut être visionné durant un cours d'enseignement moral et religieux, d'économie domestique ou de formation personnelle. Qu'est-ce qui motive oncle Bob à reprendre des forces et à entamer sa convalescence? D'après vous, pourquoi l'aide et l'encadrement que ses proches lui apportent ne lui font-ils aucun bien? Qu'est-ce qu'Angela représente? En quoi ce film montre-t-il que la jeunesse est plus psychologique que physiologique? Êtes-vous d'accord avec cette affirmation? Comment notre société encadre-t-elle les personnes âgées? Quelle solution de rechange le film propose-t-il?

Elisabeth Lagacé, Notre-Dame-de-Grâce, QC

Un dimanche à 105 ans par Daniel Léger - ONF



Documentaire hommage d'un arrière-petit-fils à son arrière-grand-mère. L'espace d'un dimanche, l'Acadienne centenaire se prête au jeu du cinéma. Filmée dans son quotidien, Aldéa aborde à sa façon des sujets universels. De la toilette du matin jusqu'au «petit coup» avalé d'un trait avant de se mettre au lit, chaque moment est ponctué d'une boutade inattendue ou d'une réflexion existentielle.

9 novembre 2010

Évaluation du Système intégré pour personnes âgées fragiles (SIPA ...

Principales implications pour les décideurs

• Le complexe formé par les maladies chroniques, les épisodes de maladies aiguës, les déficiences
physiologiques, les incapacités fonctionnelles et les problèmes cognitifs est fréquent chez les
personnes de 75 ans et plus;
• Les services sociaux et de santé offerts aux personnes âgées fragiles sont fragmentés, les
incitations financières et organisationnelles ne favorisent pas l’utilisation des moyens les plus
adaptés, et souvent les moins coûteux, tandis que le recours aux services institutionnels est
encore trop fréquent;
• Un projet de démonstration d’un modèle de services intégrés pour personnes âgées fragiles
adapté à un régime d’assurance maladie public et universel a été mis sur pied pour démontrer sa
capacité de rediriger les configurations d’utilisation des services institutionnels vers les services
de proximité;
• Le SIPA est responsable des services peu importe où se trouve la personne sous sa
responsabilité : à domicile, dans une résidence protégée, à l’hôpital ou au centre d’hébergement,
qu’elle utilise les services d’un centre de jour ou d’un hôpital de jour. Cette responsabilité est
assurée par un gestionnaire de cas et une équipe multidisciplinaire;
• Le projet de démonstration du SIPA a utilisé un devis expérimental avec répartition aléatoire des
1 230 participants dans un groupe expérimental recevant les services du SIPA et un groupe
témoin recevant les services habituels disponibles au Québec. Les personnes admises étaient
âgées de 65 ans ou plus, avaient des incapacités fonctionnelles, habitaient en ménage privé dans
trois quartiers de Montréal. Le projet s’est étendu sur 22 mois, soit du premier juin 1999 au 31
mars 2001;
• Les coûts moyens des services de proximité du SIPA (12 695 $) sont de 3 420 $ supérieurs aux
coûts moyens du groupe témoin (9 275 $). Cette somme est compensée par des coûts moyens
supérieurs de 4 312 $ en services institutionnels dans le groupe témoin (22 896 $) par rapport
aux coûts moyens des participants au SIPA (18 583 $). Les coûts totaux de 32 000 $ sont
comparables dans les deux groupes;
• La capacité du SIPA de réduire de 20 % les coûts des services institutionnels est le résultat d’une
diminution significative des coûts des attentes en hébergement dans les lits hospitaliers de courte
durée et du cumul des réductions des coûts des services d’urgence, de l’hospitalisation et de
l’hébergement permanent;
• Les effets du SIPA sur les coûts des services pour les personnes avec plusieurs maladies
chroniques, plusieurs incapacités dans les activités de la vie quotidienne et pour celles vivant
seules ont été particulièrement marqués. Ces résultats indiquent que les effets du SIPA ne sont
pas les mêmes sur divers groupes de personnes;
• Les résultats démontrent qu’on peut attendre des systèmes intégrés de services pour personnes
âgées fragiles une diminution de l’utilisation et des coûts des services hospitaliers et de
l’hébergement, sans augmentation des coûts globaux des services de santé, sans diminution de la
qualité des soins et sans alourdissement du fardeau des personnes âgées et de leurs proches.

Résultats :
Les coûts moyens des services de proximité du SIPA (12 695 $) ont été de 3 420 $ supérieurs aux coûts
moyens du groupe témoin (9 275 $). Cette somme est compensée par des coûts moyens supérieurs de
4 312 $ en services institutionnels dans le groupe témoin (22 896 $), comparativement aux coûts moyens
des participants au SIPA (18 583 $). Les coûts totaux des services sont comparables dans les deux
groupes, soit autour de 32 000 $ sur 22 mois.

Comment s’explique la réussite du SIPA à substituer des services institutionnels par des services de
proximité? Les coûts des attentes d’hébergement en hôpitaux de courte durée sont deux fois plus élevés
dans le groupe témoin que dans le groupe du SIPA. Les différences de coûts des autres services
institutionnels ne sont pas statistiquement significatives. Cependant, les coûts moyens des participants
au SIPA pour les urgences et les hospitalisations de courte durée sont moindres d’environ 10 % à ceux
du groupe témoin.

Des différences importantes dans les coûts de différents services sont observées selon l’état de santé et
les conditions de vie. Premièrement, la disponibilité des services de santé à domicile est supérieure dans
le groupe du SIPA comparé à celle du groupe témoin, et ce pour les personnes avec un plus grand
nombre de maladies chroniques. Par ailleurs, les coûts de l’hébergement sont inférieurs de 9 600 $ dans
le groupe du SIPA pour les personnes ayant moins de maladies chroniques. Le SIPA a diminué les coûts
de l’hébergement permanent de 14 500 $ chez les personnes qui vivent seules. Enfin, les coûts des
hospitalisations de courte durée ont été réduits entre 4 000 $ et 5 800 $ chez les personnes du groupe du
SIPA, comparativement à ceux du groupe témoin, pour celles qui ont des incapacités dans les activités
de la vie quotidienne (AVQ).

Le premier objectif du SIPA a été atteint. Un transfert moyen de 4 000 $ par personne des services
institutionnels aux services de proximité en faveur du SIPA a été observé. Les résultats indiquent des
pistes intéressantes pour comprendre le fonctionnement du SIPA. La réduction des attentes en hôpitaux
de courte durée pour l’hébergement et la réduction des coûts de l’hospitalisation des personnes avec
incapacités dans les AVQ indiquent que le SIPA a exercé ses effets principaux sur l’hôpital comme
« sauf-conduit » vers l’hébergement. La planification du congé hospitalier était l’une des responsabilités
importantes des gestionnaires de cas, et ces derniers pouvaient mobiliser les ressources de proximité
nécessaires à la personne hospitalisée après son séjour.

En conclusion, l’expérimentation du SIPA démontre qu’il est possible de s’engager dans des projets de
démonstration ambitieux et rigoureux au Canada. Les résultats démontrent qu’il est possible d’attendre
des systèmes intégrés de services pour personnes âgées fragiles une diminution de l’utilisation et des
coûts des services hospitaliers et de l’hébergement, sans augmentation des coûts globaux des services
sociaux et de santé, sans diminution de la qualité des soins et sans alourdissement du fardeau des
personnes âgées et de leurs proches.

Une vidéosurveillance intelligente pour les personnes agées - UdeMNouvelles

Il sera bientôt possible de faire installer dans l’appartement des ainés un système de vidéosurveillance permettant de détecter les chutes et d’intervenir en conséquence. (Photo: iStockphoto)
Il sera bientôt possible de faire installer dans l’appartement des ainés un système de vidéosurveillance permettant de détecter les chutes et d’intervenir en conséquence. (Photo: iStockphoto)
Mme Lafleur, 77 ans, est tombée dans son salon. Elle a été prise d'un malaise. Heureusement, une caméra de vidéosurveillance installée dans la pièce détecte sa chute et alerte le CLSC de son quartier. En moins de 10 minutes, les ambulanciers sont sur place.
Hérésie technologique? Pas du tout. Pour les concepteurs de cet équipement, la faisabilité du projet et les avantages qu'il peut procurer sont indéniables. «L'une des particularités de notre système est qu'il filme en circuit fermé et pas de façon continue. La prise d'images est déclenchée seulement lorsqu'il y a une chute, ce qui assure une plus grande protection de l'intimité des gens», indique Jacqueline Rousseau, professeure à l'École de réadaptation et chercheuse à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM).
Mme Rousseau et deux collègues, l'informaticien Jean Meunier, aussi professeur à l'Université de Montréal, et le neuropsychologue Alain Saint-Arnaud, clinicien au CSSS Lucille-Teasdale de Montréal, ont mis au point ce dispositif révolutionnaire qui soutient les ainés dans leur quête d'autonomie. Ce système de vidéosurveillance intelligente qui permet de détecter les chutes, voire de les prévenir, pourrait permettre aux gens âgés de vivre plus longtemps chez eux et soulager, du coup, le réseau de la santé.
Tout a été pensé en fonction de la personne au bout du système. «On a travaillé en parallèle sur les aspects technologiques et éthiques liés à l'intervention tout en ayant le souci de minimiser les couts, précise la professeure Rousseau. On croit que ce dispositif peut plaire aux ainés dont le souhait est de demeurer dans leur maison le plus longtemps possible.»
Savoir, mais pas tout voir
Le système de vidéosurveillance intelligente conçu par l'équipe de l'UdeM n'est en rien comparable aux équipements déjà sur le marché. Le dispositif est constitué de caméras branchées à un ordinateur au moyen d'un circuit informatique sécurisé et il peut être relié à n'importe quel portable ou téléphone mobile. On peut aussi le raccorder à l'ordinateur de la centrale du CLSC ou encore à celui d'une centrale de surveillance privée. «Dès qu'une caméra détecte une activité anormale, comme une chute, le système déclenche instantanément une alarme, permettant ainsi une intervention rapide», mentionne Mme Rousseau.
Jacqueline Rousseau s’intéresse depuis longtemps  au maintien à domicile  des gens âgés.
Jacqueline Rousseau s’intéresse depuis longtemps au maintien à domicile des gens âgés.
Autre particularité: les caméras installées au plafond de différentes pièces produisent des images dont la netteté peut être réglée selon les préférences du client. Dans la salle de bain, par exemple, l'individu peut choisir d'embrouiller l'image afin de ne pas laisser voir sa nudité. «À notre grande surprise, les personnes âgées et les proches aidants rencontrés dans le cadre d'une étude de marché ont dit préférer la transmission d'images nettes même lorsque les caméras étaient situées dans la salle de bain. Car on peut voir si la personne saigne, si elle respire...»
Le répondant qui reçoit le message d'urgence a aussi plusieurs options. À distance, il peut notamment visualiser en direct ce qui se passe à la maison et parler avec la personne qui est tombée ou choisir de n'avoir qu'un contact verbal avec elle. Il est également possible de programmer le système de sorte que des images de la personne puissent être vues pendant les secondes ou minutes qui ont précédé sa chute. «Les intervenants pourront ainsi voir l'élément déclencheur et comprendre ce qui s'est passé. Est-ce que la personne s'est accrochée dans son tapis? A-t-elle eu une faiblesse? Comment la chute s'est-elle produite? Souvent, les gens ne s'en souviennent pas ou ne parviennent pas à relater l'incident. Pour la prévention des chutes et l'intervention, cette particularité du système sera très précieuse», estime Jacqueline Rousseau.
Un logement-laboratoire
Depuis son doctorat en réadaptation à l'Université de Montréal de 1992 à 1997, Mme Rousseau s'intéresse au maintien à domicile des gens et à la mise au point d'instruments d'évaluation. Dans ses études doctorales, elle a élaboré l'instrument d'évaluation EDIPE (pour Évaluation à domicile de l'interaction personne-environnement) ainsi qu'un modèle théorique explicatif de la relation personne-environnement, le Modèle de compétence. Ce modèle a grandement contribué à la conception du dispositif de vidéosurveillance par l'équipe de l'UdeM.
Mais les gens âgés sont-ils réellement intéressés par une telle technologie? Oui, selon une enquête menée par Mme Rousseau et ses collègues auprès de 30 individus ayant déjà fait des chutes à domicile et dont la moyenne d'âge était de 79 ans. La grande majorité des répondants affirment être «très en faveur» du système. Le caractère «peu intrusif» du dispositif de vidéosurveillance les a particulièrement emballés. Même son de cloche de la part des 18 proches aidants rencontrés en entrevue individuelle. «Ces derniers ont dit ressentir beaucoup d'insécurité et un tel système réduirait considérablement leurs préoccupations», relate Mme Rousseau. Elle a également constaté un intérêt marqué de la part des intervenants responsables du maintien à domicile et des gestionnaires du réseau de la santé.
Dès le printemps 2010, les concepteurs entreprendront une étude pilote dans un appartement de trois pièces et demie de l'IUGM auprès d'hommes et de femmes âgés aux prises avec des incapacités motrices. Dans ce même logement-laboratoire, ils ont déjà fait des simulations avec des étudiants. Très performant, le système se distingue par son faible taux de fausses alertes. «En validant la technologie auprès de cette population, nous pourrons aller plus loin dans une panoplie d'applications.»
Les chercheurs prévoient ultérieurement faire des tests auprès des gens atteints de problèmes visuels, de déficits cognitifs (traumatisés crâniens et cas d'ACV et d'Alzheimer) et de déficience mentale. «L'objectif est de déployer le tout dans une résidence normale et de rendre la technologie accessible au plus grand nombre, signale Mme Rousseau. Pour l'instant, une implantation dans les domiciles privés est envisageable pour 2011 auprès d'une clientèle souffrant de problèmes moteurs.»
Dominique Nancy

Maltraitance en hopital et maison de retraite

La France est probablement l'un des pays le plus avancés en matière de prise en charge des personnes agées et déficients mentaux. Ce travail difficile, couplé à une presque totale absence de contrôle de l'extérieur, engendre parfois des phénomènes de maltraitance chez certains personnes hospitaliers, parmi lesquels des médecins.

Article écrit par Raphaël Richard
A la veille du traitement du dossier "dépendance" par le gouvernement Sarkozy, le problème de la prise en charge des personnes agées revient sur le devant de la scène. 5 années de recul sur la prise en charge de ma mère soixantenaire, m'a fait prendre conscience.
Ma mère souffre de problème psychologique depuis sa jeunesse. A 60 ans passés, les services sociaux ont recommandé sa prise en charge par une maison de retraite dans le nord de la ville de Chartres (Les jardins de l'automne, Nogent-le-Phaye, Eure-et-Loir).
Voici un inventaire des phénomènes de maltraitances dont peut être victime une personne âgée, qui intègre une maison de retraite.

1°) Perte des droits de personne majeure

Officiellement, les personnes âgées conservent l'intégralité de leurs droits.

Mais le fonctionnement d'une maison de retraite fait que, dans les rapports au quotidien, la plupart des personnes âgées perdent la plupart de leurs droits fondamentaux: liberté de mouvement, droit de vote, liberté d'expression, liberté de culte.

Ce tableau peut paraître noir mais il correspond à une réalité effective.

Liberté de mouvement

A partir du moment où une personne intégre une maison de retraite, c'est la maison de retraite qui décident des heures et des zones où les résidents (le nom des personnes séjournant en maison de retraite) ont le droit de se déplacer. Si la direction décide que les personnes n'ont pas le droit (toujours justifiés par des raisons de sécurité) de sortir dans le parc ou à l'entour de la maison de retraite, ces dernières se voient limiter dans leur liberté de déplacement. Dans les faits, les personnes en maison de retraite ne sortent presque plus jamais. Leur espace vital pratique est comparable à celui dont dispose les détenus d'une prison ou les pensionnaires d'un internat

Droit de vote

J'ai été extrêmement surpris qu'aucun dispositif ne soit prévu qui permettent aux résidents d'aller voter. La plupart des résidents de la maison de retraite dont je parlent ignorent même s'ils sont encore inscrits sur les listes électorales. Au moment des élections, aucun résident ne vote.

Liberté d'expression

Lors d'une réunion houleuse que j'ai eue en janvier 2010 avec les soignants et médecins de la maison de retraite, ces derniers ont qualifié de dysfonctionnement comportemental, le fait que ma mère parle beaucoup. Parler beaucoup signifiait, dans le cas d'espèce que ma mère interpellait beaucoup les aides soignantes mais également les familles en visite dans l'établissement. Pour rentrer dans la norme, il fallait que ma mère ne parla qu'en des occasions bien précises: lorsque le personnel de la maison de retraite était disponible, durant les repas où lorsque sa famille était là. Les échanges avec les autres personnes résidant dans la maison de retraite sont limités dans la mesure où ces dernières étaient presque tout grabataires et ne parlait presque plus, probablement formatés par la maison de retraite.

Liberté de culte

Un prêtre passe rarement et officie, mais il n'existe pas de lieu dédié au culte où les personnes résidants puissent se rendre lorsqu'ils souhaitent se recueillir. Plus grave encore, les objets de culte ne sont pas respectés par les personnels de la maison de retraite: les différents croix et saint vierges que j'ai pu offrir à ma mère ont été systématiquement cassés dans la mesure où le ménage s'accompagne systématiquement de casse et que les objets de culte sont considérés comme des objets ordinaires. Une fois cassés, ces objets ne sont pas réparés et la maison de retraite ne propose pas de les remplacer.
Un des symptômes de cette perte de statut de majeur est le nom que l'on donne aux personnes: ils deviennent irrémédiablement des résidents. On pourrait parler d'hommes, de femmes ou de personnes, mais on parle de résidents. Ce vocable est révélateur de la façon dont ils sont perçus par les personnels des maisons de retraite.
Au final, dans le fonctionnement quotidien de cette maison de retraite, bien que les personnels soient respectueux, les personnes résidentes deviennent des personnes privées de la plupart de leurs droits fondamentaux. Il s'agit d'une première forme de maltraitance, bien loin des formes de maltraitance extrêmes, mais forme de maltraitance dont aucun adulte ne souhaiterait être victime.

2°) Maltraitance médicale

Les jardins de l'automne sont techniquement un EPAD, c'est à dire une maison de retraite apte à accueillir les personnes souffrant d'handicap et nécessitant des soins spéciaux.
Dans la pratique, la prise en charge médicale est approximative.

Négligences médicales

Lorsque ma mère s'est fracturée le col du fémur le samedi 27 juillet 2007 à 21heures, aucune infirmière n'a estimé nécessaire de la faire hospitalisé, ni même de faire venir un médecin de l'extérieur. Pire, le lendemain, une aide soignante l'a forcée à venir déjeuner en marchant. Ma mère a failli s'évanouir de douleur. Aucun traitement anti douleur ne lui a été donné. Il a fallu attendre le lundi après midi afin qu'elle soit emmenée à l'hôpital et qu'elle soit examinée. 48 heures de souffrances inutiles.
Lors de son retour de l'hôpital de Chartres (où sa prise en charge a été exemplaires) à la maison de retraite un mois plus tard, le médecin de la maison de retraite n'a pas jugé bon d'échanger avec le chirurgien qui l'avait opéré pour arrêter un programme de rééducation. Pire, ne surveillant par le changement du pansement au quotidien, il a laissé la cicatrice s'infecté au point que ma mère a du être réhospitalisée et ré opérée en urgence. Le médecin de la maison de retraite n'a jamais manifesté aucun regret par rapport à la façon dont il avait suivi ma mère. Pour lui, l'absence d'échange avec le chirurgien de l'hopital était normal. Dans la mesure où il n'existe aucun système de contrôle extérieur de son travail, il se savait parfaitement à l'abri.
Il a fallu que j'envoie une série de lettres recommandées afin d'obtenir une remise en cause de sa prise en charge et que j'obtienne la mise sur pied d'un programme de rééducation: sans cette intervention de ma part, elle ne serait jamais parvenue à remarcher.

Abus de pouvoir

La fin de son séjour à la maison de retraite "Les Jardins de l'automne" a été marqué par un dernier abus de pouvoir: le médecin a demandé l'internement en hopital pyschiatrique à la demande de tiers de ma mère, dont le comportement était jugé ingérable par la maison de retraite: vomissements répétés, pipi au lit, besoin de communiquer anormalement élevé par rapport à ce qui était acceptable dans la maison de retraite. Ces différents symptômes ont été qualifiés comme relevant de la psychiatrie par ce médecin et la psychologue nouvellement arrivée dans la maison de retraite.
Hospitalisée à l'hopital psychiatrique du Coudray, ma mère vécu quelques semaines dans l'espoir qu'elle pourrait retourner à la maison de retraite. C'est en tout cas, ce que lui ont promis les personnels de l'hopital afin de calmer ses angoisses. On lui a donc menti de façon éhontée. Pourtant, interrogées de façon non officielle, les infirmières m'ont indiqué qu'elles ne comprenaient pas pourquoi ma mère avait été hospitalisée et que son cas ne justifiait pas une hospitalisation.

Le lendemain de son 65ieme anniversaire, le 25 mai 2010, la décision a été prise de la transférer dans. Evidement, rien n'a été fait pour préparer ma mère à ce transfert. On lui a simplement indiqué quelques jours plus tard, qu'elle était trop vieille pour rester dans cet hopital.

Incompétence

Elle a donc été transférée à l'hôpital de Bonneval où elle a eu le droit à la procédure 'nouvel arrivant': bourrage de calmants alors qu'elle n'était pas agitée. Trois semaines plus tard, elle subisssait toujours le même traitement et j'ai retrouvé une vieille femme honteuse de baver devant son fils venu la chercher pour aller au restaurant. J'ai tenté de rencontrer le médecin ce samedi après midi pour lui indiquer que j'était inquiet du traitement fait à ma mère et que je redoutais que son état se dégrade. Ce dernier a refusé de ma rencontré. 5 jours plus tard, elle quittait l'hopital psychiatrique de Bonneval suite à une crise d'épilepsie et dans un état semi comateux. L'hopital de Chateaudun ne la garda pas plus de 12 heures car elle sombra dans un coma total, qui nécessita son transfert à l'hopital de Chartres. Exemplaire, le service réanimation de l'hopital de Chartres parvint à "récupérer ma mère" après 10 jours de comas entre la vie et la mort, avec pronostic vital engagé.

Trois semaines plus tard, le service de neuroglogie de l'hopital de Chartres découvrit la cause de la crise d'épilepsie de ma mère: buvant nerveusement de grandes quantité d'eau, ma mère souffrait de natrémie (trop grande dilution des sels dans le sang) qui avait provoqué la crise d'épilepsie. C'est également cette trop grande consommation d'eau qui provoquait les vomissements à la maison de retraite. Le médecin de la maison de retraite avait été incapable en deux ans, de réaliser ce diagnostic, ce qui l'avait amené à conclure que ces vomissements étaient délibérés et d'origine psychiatrique.

Maltraitance et curatelle

Les curateurs ont des personnes nommées par un juge des tutelles afin de protéger les finances des personnes jugées incapables de les gérer elles-mêmes.
En théorie, la loi ne mandatent ces personnes que pour gérer ses finances.
La curatrice de ma mère lui a indiqué lors de son séjour à l'hopital de Chartres, qu'elle "ferait ce qu'on lui dirait et qu'elle irait où elle aurait de la place" (ie: dans les maisons de retraite où il y aurait de la place).

La sous alimentation

Durant les 12 premiers mois de sa présence à la maison de retraite, ma mère s'est plainte d'avoir faim. J'ai attendu afin d'en faire part aux soignantes présentes lors de mes passages le week end. Ces dernières me répondaient que ma mère ne se plaignaient jamais durant les repas. Lorsqu'elle développa une infection suite aux négligences consécutives à sa fracture du col du fémur, j'ai constaté qu'elle maigrissait semaine après semaine. J'ai alors insisté dans un courrier envoyé à la maison de retraite sur ce problème d'alimentation. Le directeur me répondit que les repas étaient étudiés par une nutritioniste et qu'ils étaient parfaitement adaptés aux besoins des "résidents". En insistant, j'ai découvert que les partions étaient les mêmes pour tous les résidents, quelque soient leur âge, leur morphologie ou leur activité physique. Ma mère avait donc effectivement faim depuis plusieurs mois, sans que personne ne reconnaisse cette faim.
On voit donc, que dans un pays avec un système de santé que la plupart des habitants de la planète nous envie, les personnes en situation de faiblesse peuvent être l'objet de maltraitance, non par des torsionnaires, mais par des personnes peu motivées, incompétentes et faisant preuve de peu de trop d'empathie.