28 octobre 2010

Importance de l'état bucco-dentaire dans l'alimentation des personnes âgées - Cairn.info

L’alimentation est l’un des éléments du « bien vieillir ». Chez les personnes âgées, son suivi doit être rigoureux car la dénutrition constitue, pour cette population, un risque majeur. Un mauvais état bucco-dentaire est un facteur de risque reconnu de dénutrition. Les organes de la cavité buccale subissent, comme l’ensemble de l’organisme, les effets du vieillissement. Les risques pathologiques menacent les dents, le parodonte, les muqueuses, les glandes salivaires, fragilisés par la sénescence. Le premier acte de la digestion est la constitution du bol alimentaire. Les troubles de la mastication ou de la salivation ont, de ce fait, un effet sur la nutrition. Les études sur les personnes âgées, en particulier les personnes dépendantes, témoignent d’un état de santé bucco-dentaire très détérioré. Cependant la consommation de soins dentaires diminue avec l’âge. Les freins au recours aux soins bucco-dentaires sont nombreux mais le défaut de soins pourrait être considéré comme un signe de maltraitance. Il est donc essentiel de faciliter le recours aux soins. Formation et informations pour les intervenants auprès des personnes âgées, réseaux de soins et plateaux techniques adaptés permettraient d’améliorer la prise en charge de la santé bucco-dentaire des personnes âgées.

ouest-france.fr - Les seniors informés auprès de la Prévention routière , Saint-Macaire-en-Mauges 25/10/2010

lundi 25 octobre 2010


Une assemblée attentive de seniors et de quelques jeunes a suivi les conseils donnés par la Prévention routière et un moniteur d'auto-école macairois.

Un grand nombre de personnes ont répondu à l'invitation du groupe civisme de la municipalité, qui proposait une remise à jour des règles de conduite automobile. Quelques jeunes se sont joints au groupe, réuni à L'Avresne, venu s'informer auprès de la Prévention routière et d'un moniteur d'auto-école de la commune. Étaient abordés bien entendu, les nouvelles réglementations, les nouveaux panneaux, mais aussi la nécessité d'un contrôle de ses moyens physiques et psychologiques par rapport à la conduite : « C'est difficile de dire à ses parents qu'ils vaudraient mieux qu'ils arrêtent de conduire. Si un contrôle médical était obligatoire en France, comme c'est le cas dans de nombreux pays, les choses seraient plus simples. Mais on peut maintenir ses capacités longtemps si on prend soin de soi. »
Le franchissement des giratoires, les changements de direction, les voies d'insertion sur les voies rapides, savoir si on peut ou non klaxonner constituent quelques-uns des sujets techniques qui ont suscité des questions. Mais savoir se déplacer en vélo, à pied, demande aussi de la vigilance et le respect de règles, pour les personnes âgées, mais aussi pour les jeunes. « Il faut savoir aussi qu'un enfant a le droit de rouler en vélo sur un trottoir jusqu'à l'âge de huit ans. » Les trois heures d'échange n'ont pas été superflues.

passeport pour une retraite active (pdf - 1.2 Mo)

Ce document de 16 pages, simple et concret, a notamment pour objectif de fournir des informations sur la retraite, les services à la personne et le bénévolat, ainsi que des conseils pour rester en forme et en bonne santé.

Guide de la gestion des gestion des risques de maltraitance en établissement de personnes âgées et/ou handicapées (pdf - 165.2 ko)

Ce guide intitulé « Gestion des risques de maltraitance en établissement », s’inscrit dans le prolongement des travaux initiés par le comité national de vigilance contre la maltraitance des personnes âgées qui a été élargi au secteur du handicap en 2007.

Le contenu
Ce guide comprend :
une fiche méthodologique sur la gestion des risques
une boîte à outil pour laquelle vous trouverez :
o une typologie des risques de maltraitance : qui dresse la liste des principaux risques et facteurs de risque de maltraitance auxquels les établissements sont exposés
o un modèle de tableau de bord qui peut être utilisé pour initier une démarche opérationnelle





Ce guide comprend : une fiche méthodologique sur la gestion des risques une boîte à outil dans laquelle vous trouverez :
→ unegrilledegestiondesrisquesapriori:baséesurunetypologiedesrisquesdemaltraitance,elledresselalistedesprincipauxrisques et facteurs de risque de maltraitance auxquels les services sont exposés ;
→ deux grilles de gestion des risques a posteriori : l’une à destination des personnels et l’autre à destination des familles ; → un modèle de tableau de bord qui peut être utilisé pour initier une démarche opérationnelle.

Le guide des bonnes pratiques de soins en EHPAD (pdf - 1 Mo)

Un peu trop sommaire, mais regroupe plusieurs sujet d'intérêt pour la clientèle en hébergement.

Alimentation - Généralités
Alimentation du résident - Régimes spécifiques
Apathie - Un syndrome fréquent
Audition - Aides auditives
Bientraitance
Canicule - Prévenir ses effets
Chutes - Prévention
Chutes - Prise en charge du résident chuteur
Confusion du sujet âgé
Contention physique - Une prescription médicale
Continuité des soins - Modèle de coopération
Déambulation - Prise en charge
Décision - Les difficultés
Démence - Repérage et démarche diagnostique
Dépression - Repérage et prise en charge non médicamenteuse
Déshydratation - Prévention et traitement
Douleur - Un symptôme sous-estime
Escarres
Évaluation gériatrique standardisée - Une approche globale
Fausses routes - Troubles de la déglutition
Gale - Conduite à tenir
Hygiène bucco-dentaire - Partie intégrante de l‘hygiène corporelle
Incontinence fécale - Stratégie diagnostique et thérapeutique
Incontinence urinaire - Stratégie diagnostique et thérapeutique
Insuffisance cardiaque - Diagnostic et prise en charge
Liberté d’aller et venir (LAVMR) - Liberté et sécurité
Médicaments - Quelques repères de prescription
Prévention du risque infectieux - Hygiène des locaux
Prévention du risque infectieux - Hygiène des mains
Prévention du risque infectieux - Conduite à tenir en cas de risque épidémique ou d’épidémie avérée
Prévention du risque infectieux- Conduite à tenir devant une ou plusieurs infections respiratoires basses
Prévention du risque infectieux - Grippe
Sexualité
Soinspalliatifs-Accompagnementetsoinsdefindevie
Sommeil-Insomnie
Toxi-infectionalimentairecollective(TIAC)-Uneurgence
Troublesducomportement-Conduiteàtenir
Volonté de la personne âgée -Personnedeconfianceetdirectivesanticipées

Gérontechnologie . net — La “Gérontechnolo-Wii”

La “Gérontechnolo-Wii”

[l'actualité des gérontechnologies et des technologies pour l'autonomie]
Des USA à la France, la console de Jeu Wii de NINTENDO est de plus en plus présente dans les maisons de retraites. Preuve est faite que la Gérontechnologie peut être là où on ne l’attend pas, car il s’agit bien là d’un cas pratique d’une technologie appliquée au grand-âge et qui a entre autres avantages, ceux de renforcer les liens intergénérationnels, de permettre de faire de l’exercice modéré, de stimuler sa mémoire et ses réflexes (…) et bien entendu de se divertir !

  • Article paru dans le DailyTech : (traduit de l’anglais)

La console de Nintendo a officiellement intégrée la Gériatrie
22 Février 2007
La Wii s'installe où aucun autre jeux vidéo n'a jamais été - Image courtesy Chicago Tribune La Wii s’installe loù aucun autre jeux vidéo n’a jamais été
- Image courtesy Chicago Tribune -
Nintendo est au début d’un incroyable commencement avec la Wii. Avec une demande continue et des ventes records même après la saison des vacances, Nintendo ne pouvait pas être plus heureux avec ce premier succès du système. L’ergonomie innovatrice du contrôleur de jeux de la Wii a ouvert le secteur des jeux vidéo à un marché jusqu’alors inexploité : les non-joueurs.
Les marketeurs de Nintendo ont regardé au-delà des médias des joueurs traditionnels et ont annoncé leurs innovations aux cibles les plus éloignées du jeux que l’on puisse imaginé, comme les retraités. Nintendo est même allé contre courant et a apporté la Wii à une convention AARP. “L’AARP était un petit peu résistante au début. Ils semblaient dire, ‘Nous ne voulons pas vraiment discuter avec vous parce que nous sommes tous grand-pères et nous achetons déjà ces produits pour nos gamins,’ nous leur avons donc dit, ‘Non nous voulons discuter de vous à propos de vous,’” indique Perrin Kaplan, VP Marketing & Corporate Affairs pour Nintendo USA. “Il a fallu plusieurs tentatives pour les entendre finalement dire, ‘Pourquoi voulez-vous nous parler ?’ Et bien c’est parce que nous avons aussi des produits pour eux maintenant.”
Les efforts du Nintendo semblent avoir payé. Le Chicago Tribune annonce que la Wii est maintenant la dernière mode à la maison de retraite Sedgebrook dans Lincolnshire, où l’âge moyen est de 77 ans. Tout particulièrement le Jeux de Bowling de la Wii Sports auquel les membres de la maison de retraite sont accrochés au jeu installé à l’intérieur du Clubhouse lounge de Sedgebrooks.
“Je n’ai jamais joué à des jeux vidéo, mais on en devient dépendant,” annonce Flora Dierbach - 72 ans. “Ils viennent après le dîner et jouent. Parfois, le samedi après-midi, leur petits-enfants viennent jouer avec eux… De nombreux grands-parents on été formés par leur petits-enfants. Mais, maintenant, ce sont les grands-parents qui forment leur petits-enfants.”
Le Bowling est devenu si bien accepté que plus de 20 résidants se sont inscris pour participer à un tournoi de bowling virtuel sans avoir besoin de sortir du clubhouse lounge. Le comité de divertissement de Sedgebrook a indiqué qu’ils se sont même équipé d’un ventilateur pour sécher leurs mains avant de jouer, comme c’est le cas dans un bowling réel.
Bien que le Wii Sports dispose de graphismes et de personnages semblablent aux dessins animés normallement destinés aux enfants, les retraités sont absolument pris par le réalisme offert par le contrôleur de la Wii.
“C’est assez réaliste. Vous pouvez même mettre de l’effet sur la boule,” indique Don Hahn, 76, un vétéran de nombreuses réelles compétitions de Bowling. “J’ai un peu joué au Pac-Man, mais avec cela vous vous déplacez véritablement et faites quelque chose. Vous n’êtes pas juste assis là à pousser des boutons et pour avoir le syndrome du canal carpien”.
Visionner le reportage diffusé sur M6
[l'actualité des gérontechnologies et des technologies pour l'autonomie - 8 avril 2008 ]

Gérontechnologie . net — DOSSIER : les jeux vidéos pour seniors et personnes âgées, un nouveau marché

Les jeux vidéos ont été parfois pointés du doigt comme étant un risque pour la réussite scolaire, voir pour la société (trouble de la concentration, addiction). Disons-le, leur image ne renvoyait pas tout à fait à l’élève modèle ou à une vie affective et professionnelle épanouie. Or il semble que nous soyons en train de voir évoluer cette image avec la conquête du marché des seniors par les jeux vidéos.



Un nouveau public, mais surtout de nouveaux objectifs viennent enrichir le monde des consoles de jeux.
Les personnes âgées sont désormais des utilisateurs de jeux électroniques permettant de tester et d’améliorer la mémoire et les performances cognitives. La crainte du vieillissement et de la perte des facultés intellectuelles peut être considéré comme le point de départ de cette évolution. La montée en puissance de la stimulation cognitive visant à ralentir les effets du vieillissement, de la maladie d’Alzheimer et des troubles apparentées, a effectivement créé un besoin dont s’est emparée l’industrie des jeux vidéo, la firme Nintendo en tête.


brain age nintendo pour seniors et personnes âgéesLe marché du jeu vidéo est aujourd’hui l’une des industries culturelles les plus importantes au monde.
En 2008, il présentait un chiffre d’affaire de 33 milliards d’euros. Nintendo présente la plus grosse progression et les meilleures ventes de jeux et de consoles, cela grâce à une stratégie visant à élargir le cercle des joueurs. En effet, le public visé n’est plus uniquement le “hardcore gamer” (souvent jeune de sexe masculin) jouant plusieurs heures, mais également les joueurs occasionnels c’est à dire tous les autres. Les seniors sont alors devenus une cible commerciale, et aussi peu probable que cela pouvait paraître, ce pari est réussi.
La vente des consoles a explosé. La Wii (console de salon) s’est vendu dans le monde à 52,6 millions d’exemplaires, alors que de son côté la Nintendo DS (console portable) a trouvé depuis sa sortie plus de 100 millions d’acquéreurs. Les jeux Wii sport et son complément Wii play se sont vendus respectivement à 45,7 et 22,9 millions d’unités, occupant la première et la sixième place de l’histoire de la vente des jeux vidéos.
Grâce à la manette de la console Wii (wiimote) on reproduit le geste de façon simplifiée au lieu d’appuyer sur des boutons. Ainsi il est possible de jouer au tennis, bowling, golf ou encore faire de la boxe en reproduisant très succinctement les gestes qui seraient exécutés sur le terrain. Ainsi aucune adresse, force ou encore technique particulière n’est requise pour jouer.
Dans un registre plus proche de la stimulation cognitive, il existe sur cette même console des jeux de réflexion comme “cérébrale académie” visant à mesurer la masse du cerveau de façon ludique à travers un jeu de logique. Ce jeu est la reprise d’une version précédente qui a vu le jour sur la Nintendo DS. C’est sur cette dernière que nous trouvons le plus de jeux destinés à examiner et entrainer notre cerveau. Celui qui a le plus fait parlé de lui est le “programme d’entraînement cérébral du docteur kawashima“ dont la première version s’est vendu à 17,4 millions d’exemplaires et la seconde à 13,7 millions. Ce jeu a ouvert la porte d’un nouveau genre (le brain training), en proposant toute une batterie d’exercices dont le rôle est de “muscler” les capacités cognitives.
Ces nouveaux outils intéressent non seulement les particuliers, mais aussi les maisons de retraites qui y voient un moyen d’améliorer la qualité de vie de leurs pensionnaires. Cette activité peut être partagée avec les petits enfants et les enfants, favorisant ainsi le lien intergénérationnel.
Les intérêts sont aussi thérapeutiques, des études sont actuellement en cours afin de déterminer si “Wii ou non” les jeux vidéos permettent de ralentir les effets du vieillissement. Ainsi les jeux vidéos permettraient de lutter contre le vieillissement, et de ralentir l’apparition de troubles de type Alzheimer ?
Les résultats d’une étude de l’INSERM récemment publiée vont dans ce sens. L’étude à été menée sur des personnes âgées de 65 ans et plus, les observations recueillies par les chercheurs mettent en évidence que les participants qui pratiquent au moins deux fois par semaine une activité de loisir stimulante intellectuellement (mots croisés, jeux de cartes, implication dans la vie associative, cinéma, théâtre, activités artistique) sont deux fois moins susceptibles de développer une démence ou une maladie d’Alzheimer, comparés aux participants pratiquant ces activités moins d’une fois par semaine. L’INSERM conclue que cette association entre pratique régulière d’activités de loisirs intellectuels et diminution du risque de démence suggère que la promotion de ce type de loisirs au sein de la population âgée pourrait constituer une intervention pertinente de santé publique.
En parallèle aux nombreux développements de logiciels par les acteurs traditionnels du marché des jeux vidéo, tels que Brain AGe de Nintendo, des sociétés se spécialisent dans la conception de logiciels et jeux pour séniors et personnes âgées.
Ainsi, Lumosity est un software d’entraînement cérébrale de Lumos Labs, une entreprise de recherche et de développement sur la neuroscience cognitive qui établit des logiciels pour l’amélioration de la santé du cerveau et de ses performances.
lumosity brain training - entrainement cérébral
Brains-Labs propose d’entraîner son cerveau afin d’en améliorer la mémoire, d’augmenter la créativité et d’aider à combattre les maladies neuro-dégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Brains Labs, le jeux dont votre cerveau est le Héros
Mind Fit de Cognifit est un CD-Rom de remise en forme du cerveau qui permet une évaluation des 14 facultés cognitives qui sont sensibles au vieillissement : la mémoire de travail, la mémoire à court terme, la flexibilité, l’estimation du temps, le temps de réponse, la faculté de dénomination, l’attention partagée, l’inhibition, la conscience cognitive, la perception spatiale, la coordination psychomotrice, la planification, le balayage visuel, et la perception visuelle.
Mind Fit de CogniFit
Au final il faut se réjouir de l’apparition d’un nouveau marché du jeu vidéo à l’attention des seniors.
Ces technologies vont sans doutes améliorer la qualité de vie de leurs utilisateurs. Cependant il ne faut pas se méprendre, si elles sont potentiellement thérapeutiques, leur rôle est essentiellement ludique et ne pourra pas remplacer les consultations chez un spécialiste ou dans un centre mémoire, ainsi que la prise en charge médicale.

Gérontechnologie . net — EHPAD Lasserre : Issy inaugure une maison de retraite high tech

L’établissement fait la part belle à la domotique et aux équipements modernes (lits médicalisés, volets électriques, robinets électriques, télévision multicanaux, canal d’informations internes, journal télévisé « Lasserre Infos », écrans plats sur IP, vidéo à la demande, accès Internet).
Goûters Internet, concours de wii, blogs des résidents, courts métrages sont animés en collaboration avec des jeunes de la Ville et des Membres du Conseil Communal des Aînés (CCA).

Quand les seniors deviennent présentateurs de JT

La vie à l’ère numérique n’est pas réservée qu’aux jeunes générations ! Equipé d’une salle “multimédia”, d’un studio de production audiovisuelle et d’un réseau câblé dédié, l’établissement permet aux résidents de se connecter à l’Internet haut débit et aux chaînes de télévision TNT depuis leurs chambres, toutes équipées d’écran plat.
Des ateliers Internet sont proposés pour garder le contact avec les familles, communiquer par courriel et par Webcams interposées !
« Lasserre Infos » : un journal télévisé présenté par un duo détonnant !
L’établissement dispose d’un studio de production audiovisuelle complet pour l’organisation de manifestations culturelles intergénérationnelles : concerts, théâtre, opéra, danse, cirque, magie et poésie.
En partenariat avec Studec TV, l’école de télévision implantée à Issy, une enfant et une personne âgée présentent un journal télévisé dédié à la vie quotidienne de la résidence Lasserre.
Un canal d’informations internes
Un canal de diffusion interne à l’établissement, permet de donner des informations aux résidents sur la vie de l’établissement au quotidien (animations, ateliers, menus, etc.), de diffuser des reportages de la web TV de la ville, Issy.TV, ainsi que des films et des moyens métrages réalisés par de jeunes Isséens dans le cadre notamment des “Bourses de l’Aventure” (projets d’expédition en France ou à l’Etranger soutenus financièrement par la Ville).

Quand la vidéo et la Wii rapprochent les générations

A la résidence Lasserre les rencontres intergénérationnelles permettent aux enfants et séniors de se rencontrer, d’échanger et de passer tout simplement un bon moment : ateliers dessins pendant lesquels les enfants peignent le portrait des adultes et vice versa, concours de Wii,… Autant de prétextes pour se retrouver, se découvrir et faire connaissance. Les personnes âgées sont donc en lien avec les enfants et de ce fait ouvertes vers l’extérieur!

Atelier Video de l'EHPAD Lasserre

Un exemple d’atelier intergénérationnel… l’atelier vidéo !
Le CLAVIM (Centre de Loisirs et d’Animations de la Ville d’issy-les-Moulineaux) organise régulièrement un atelier vidéo intergénérationnel. Ce projet réunit pendant 5 après-midi des enfants de l’Accueil de Loisirs Voltaire et des résidents de Lasserre. Il leur permet de se familiariser avec la caméra en tant qu’outil de création et d’expression au travers de différents exercices : initiation aux prises de vues et au maniement de la caméra, relation entre filmé, filmeur et spectateur, réalisation de reportages, initiation au montage vidéo,… le tout sous l’oeil averti d’un professionnel du cinéma !
De plus, la coordination gérontologique de la Ville, l’Alliance propose, en partenariat avec le Conseil Communal des Aînés, des «Rendez-vous Internet», toutes les deux semaines, où les résidents s’initient avec le concours de bénévoles à l’utilisation d’Internet et des nouveaux outils de communication.

Gérontechnologie . net — Zoom sur le laboratoire Lusage : étudier les usages des nouvelles technologies par des personnes âgées atteintes ou non de troubles cognitifs

Le laboratoire Lusage est un projet de l’hôpital Broca et de l’université Paris Descartes. Il est dirigé par le professeur Anne-Sophie Rigaud et soutenu par la France-Alzheimer.
Maribel Pino et Mélodie Boulay sont les deux responsables de ce projet, elles ont accepté de répondre à nos questions et de nous présenter ce laboratoire.

Laboratoire LUSAGE Le rôle et les objectifs du laboratoire Lusage

Le laboratoire LUSAGE vise à étudier les usages des nouvelles technologies par des personnes âgées atteintes ou non de troubles cognitifs, à des fins de divertissement, de stimulation cognitive, de gestion de la vie quotidienne ou de communication. L’accent est mis sur l’étude des aspects ergonomiques des dispositifs technologiques. Les contenus et services de ces dispositifs seront aussi examinés. Pour ce faire, plusieurs sous-objectifs sont déclinés dont notamment :
• Mettre en place une méthodologie rigoureuse d’évaluation de l’utilisabilité et de l’acceptabilité des dispositifs technologiques existants susceptibles d’être utilisés par les personnes âgées.
• Offrir un cadre pour l’observation et l’analyse des comportements des personnes âgées lors de l’utilisation des dispositifs technologiques au moyen de méthodes non-intrusives, sous des conditions contrôlées ou écologiques (in situ).
• Evaluer les contenus des programmes de stimulation cognitive (logiciels, sites web et jeux vidéo) et leur adéquation au profil cognitif des utilisateurs.
A terme, le laboratoire proposera les services suivants :
• Initiation à l’usage de Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) : des séances d’apprentissage pour utiliser un produit technologique seront proposées aux personnes souffrant des troubles cognitifs. Nous impliquerons également les aidants familiaux et professionnels pour faciliter l’introduction des technologies dans la vie quotidienne de ces personnes.
• Expertise : des tests d’utilisabilité seront conduits continuellement pour répertorier les nouveaux produits technologiques.
• Consultant et formation : le savoir-faire de notre équipe multidisciplinaire se mettra au service des ingénieurs et techniciens dans l’aide à la conception et au développement de produits technologiques adaptés aux personnes atteintes des troubles cognitifs.
• Des formations sur les troubles cognitifs dont souffrent des personnes atteintes de la Maladie d’Alzheimer et leurs besoins vont être proposés aux professionnels (ingénieurs, informaticiens, techniciens, etc.) désireux de travailler dans la conception et/ou adaptation des TIC pour ces publics.


Gérontechnologie.net : Quelles technologies sont actuellement testées au laboratoire Lusage ?
M .Pino et M.Boulay : Nous testons actuellement la console de jeu Wii de Nintendo : sont évalués la manipulation de la wiimote et quelques jeux de sport. Les technologies déjà testées sont le dispositif de géolocalisation TEMO (E-Medicis), et le logiciel de stimulation cognitive pour des personnes âgées PRIMO développé par notre équipe. Ce logiciel sera bientôt mis à disposition des patients de l’hôpital Broca.
Gérontechnologie.net : Pourquoi avoir choisi ces technologies en particulier ?
M .Pino et M.Boulay : Nous avons choisi la Wii car elle est décrite comme un produit qui vise toutes les générations, dont l’utilisation a été présentée comme intuitive. Nous nous intéressons aux possibilités de stimulation cognitive et psychomotrice, et de divertissement que peut apporter la Wii.
La société E-Medicis nous a contactés pour tester TEMO pour répondre au besoin des personnes âgées souffrant de trouble cognitifs et de leurs familles, parfois confrontés aux problèmes des fugues ou de désorientation.
Dans le processus de conception du logiciel PRIMO, il nous a paru indispensable de passer par une phase d’évaluation de l’utilisabilité du produit, ce qui nous a permis d’adapter l’ergonomie de l’application aux besoins des futurs utilisateurs.
Gérontechnologie.net : Quelles seront les prochaines technologies testées ?
M .Pino et M.Boulay : Nous souhaiterions tester différents types d’applications ou dispositifs tels que : les smartphones et certaines de leurs applications, différents navigateurs internet, la console portable DS, d’autres jeux Wii, les ordinateurs à interface simplifiée.
Gérontechnologie.net : Quelle méthodologie avez-vous mis en place pour ces tests ?
M .Pino et M.Boulay : La démarche méthodologique s’appuie sur l’expérimentation lors d’une session de travail, qui consiste à mettre l’utilisateur devant un système interactif en lui demandant d’accomplir une tâche prédéfinie (ex : réaliser une séquence d’exercices de stimulation cognitive informatisée ; se servir d’un logiciel de vidéoconférence ou jouer une partie de tennis avec une console de jeux vidéo). Cette évaluation a lieu dans notre laboratoire à La Collégiale (Paris 5ème).
Le test-utilisateur suit toujours cette procédure générale :
  • Définition des objectifs du test et du profil d’utilisateur concerné (profil cognitif et psychosocial, niveau d’autonomie, etc.).
  • Définition du protocole : un ensemble de tâches et scénarii impliquant différentes fonctionnalités du dispositif est défini (consignes, mode de passation, nombre de séances).
  • Définition des mesures d’utilisabilité à enregistrer tenant compte de l’efficacité et de l’efficience (entre autres : temps de réaction, nombre de tâches accomplies, d’erreurs et de demandes d’aide, ainsi que le registre des mouvements oculaires).
  • Recrutement des personnes selon les critères de sélection : le processus de recrutement est facilité grâce au lien du laboratoire LUSAGE avec l’hôpital de jour de l’hôpital Broca et différentes associations de Séniors.
  • Préparation du matériel de test et de l’environnement et déroulement de la séance.
  • Evaluation de la satisfaction d’utilisation du produit avec des questionnaires.
  • Analyse des données (comportement verbal et non verbal, composantes cognitives de la tâche, fréquence des plaintes, etc), élaboration d’une synthèse de résultats.
Gérontechnologie.net : Quels sont les principaux critères d’évaluation des technologies ?
M .Pino et M.Boulay : Nous utilisons les critères d’évaluation de l’utilisabilité classiques définis selon les normes ISO 9241-11, de la manière suivante : « un système est utilisable lorsqu’il permet à l’utilisateur de réaliser sa tâche avec efficacité, efficience et satisfaction dans le contexte d’utilisation spécifié » (Organisation internationale de normalisation, 1998). Pour cela nous utilisons des mesures objectives (temps de réalisation d’une tâche donnée, nombre d’erreurs de manipulation, fréquence des aides verbales ou physiques requises) et subjectives (satisfaction évaluée par un questionnaire et par l’analyse du comportement verbal et non verbal pendant les séances). Nous disposons d’un outil informatique permettant d’enregistrer et analyser les comportements des utilisateurs, ainsi que d’un système d’analyse des mouvements oculaires.
Notre méthodologie est adaptée aux personnes âgées : faire plusieurs séances, leur accorder plus de temps pour réaliser les tâches demandées, prévoir des temps de pause, expliquer clairement les consignes et les répéter si besoin, ne pas utiliser de termes trop techniques, répondre à leurs demandes d’aide, laisser le temps à la personne de trouver une solution par elle-même avant de la relancer, s’assurer par une séance de familiarisation que les consignes d’utilisation sont maitrisées, avoir des locaux adaptés pour pouvoir accueillir les personnes en fauteuil roulant, etc.
Gérontechnologie.net : Ce travail de test doit nécessiter une équipe pluridisciplinaire ?
M .Pino et M.Boulay : Notre équipe est constituée principalement de psychologues spécialisées en neuropsychologie, et en ergonomie cognitive. Nous travaillons en collaboration avec des ingénieurs spécialisés en technologie du handicap, une sociologue, et des médecins spécialisés en gériatrie.
____________________________________________________
Responsables du projet LUSAGE : Maribel Pino et Mélodie Boulay.
Equipe d’Accueil « Maladie d’Alzheimer : facteurs de risque, traitement et prise en charge ».
Université Paris Descartes et Hôpital Broca APHP, Paris.
Direction : Pr Anne-Sophie Rigaud.

La prise en charge après un AVC chez les personnes âgées- 24hSanté.com

En France sur les 150 000 victimes d’Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), 70% ont plus de 75 ans. « Même à cet âge, les soins spécifiques et la rééducation sont possibles ». Tel est le message d’espoir porté par l’Unité Neuro Vasculaire (UNV) gériatrique de l’hôpital des Charpennes (CHU de Lyon) ; un des 3 centres français* spécialisés dans la prise en charge post-AVC du sujet âgé.

Une étude révèle que la prévalence de la déficience cognitive chez les personnes âgées présentant un sepsis sévère

"Déclin cognitif et fonctionnel de l'ampleur observée après un sepsis sévère sont associés à une augmentation significative dans le temps aidant, les soins infirmiers à domicile d'admission, la dépression et la mortalité. Ces données font valoir que la charge de la survie septicémie est une importante, méconnue problème de santé publique avec des implications majeures pour les patients, les familles et le système de soins de santé. "
Les auteurs ajoutent que, étant donné la démence publié et les taux d'incidence sepsis pour ces âges 65 ans ou plus dans les ardoises-Unis, leurs résultats indiquent que près de 20.000 nouveaux cas par an de modérée à grave déficience cognitive chez les personnes âgées peut être attribuable à une septicémie. "Ainsi, un épisode de sepsis sévère, même si survécu, peut représenter un événement sentinelle dans la vie des patients et de leurs familles, entraînant une incapacité de nouvelles et souvent persistante, voire dans certains cas ressemblant à la démence."

Recours aux urgences des plus de 75 ans: un fardeau modéré à sévère pour près d'un tiers des aidants SFMU : Dépêches APM Dépêches APM



PARIS, 26 octobre 2010 (APM Santé) - Environ 30% des aidants de personnes âgées de plus de 75 ans présentent un fardeau modéré à sévère lors de l'admission de leur proche aux urgences, selon une étude présentée au congrès international francophone de gériatrie et gérontologie (CIFGG), la semaine dernière à Nice.

Cette étude menée par la gériatre Sylvie Bonin-Guillaume du service de médecine interne et gériatrie de l'hôpital Sainte-Marguerite (Marseille) et ses collègues visait à analyser les caractéristiques des aidants naturels, dans le cadre du recours aux urgences des personnes âgées de plus de 75 ans.

Du 2 au 15 juin 2009, 169 personnes âgées de 75 ans et plus ont été admises aux urgences de l'hôpital Sainte-Marguerite (CHU de Marseille), soit 18,3% des admissions, et 97% ont accepté de participer à l'étude.

L'âge moyen des 164 patients âgés finalement interrogés était de 83,9 ans, 57,9% étant par ailleurs des femmes. Un aidant naturel a été identifié dans 91,5% des cas et 59,3% des patients sont venus accompagnés.

L'âge moyen des aidants était de 60,6 ans avec 64% de femmes. Dans 60,7% des cas, il s'agissait d'un enfant et dans 21,3%, du conjoint. La majorité (62,8%) vivait en couple. Seuls 42,6% des aidants avaient une activité professionnelle et le revenu du foyer était inférieur à 1.500 euros par mois pour 42% d'entre eux.

La visite de l'aidant était quotidienne dans 53,8% des cas. Les principales tâches effectuées par les aidants étaient les courses (73,3%), les papiers administratifs (71,7%) et la préparation des repas (41,1%).

Un quart des aidants (24,8%) avaient le sentiment d'éprouver de plus en plus de difficultés à s'occuper du patient. Dans 30,1% des cas, les aidants présentaient un fardeau allant de modéré à sévère selon l'échelle de la mini-Zarit.

En conclusion, les auteurs notent que les aidants, soumis à des difficultés de prise en charge et d'organisation des soins à domicile, sont pourtant en première ligne pour s'occuper des personnes âgées. Ils sont de plus en plus demandeurs d'informations et de soutien "du fait de la charge ressentie dans leur vie quotidienne".

Les auteurs de l'étude estiment qu'une attention particulière doit leur être portée lors de l'admission au service d'urgences et de l'hospitalisation des sujets âgés./mh/ar

Délivrez-nous de nos souffrances | Michèle Ouimet | Michèle Ouimet

Le Dr Ayoub, oncologue fort respecté, a parlé de son opposition farouche à l'euthanasie. Peu importe les souffrances physiques ou morales, peu importe l'état végétatif du patient, peu importe si la vie ne tient plus qu'à un fil, l'euthanasie est inacceptable, a-t-il dit aux élus. Ce n'est pas négociable.
Si le patient est athée et que la souffrance ne représente rien pour lui, doit-il l'endurer? Sa volonté de mourir ne prime-t-elle pas? Non, a répondu l'inflexible Dr Ayoub.
Plusieurs opposants à l'euthanasie sont croyants. Pour eux, la vie est sacrée. Point final.
D'autres craignent les dérives, l'absence de balises, l'euthanasie à toutes les sauces, sans garde-fou assez puissant pour empêcher les abus: la mort de patients pour libérer des lits et économiser de l'argent, la mort de vieux pour que la famille touche l'héritage plus vite ou soit libérée d'un fardeau trop lourd.
Mais les chiffres déboulonnent ces craintes. En Oregon, seulement 0,2% de tous les décès en 2009 étaient attribuables à des suicides assistés; en Belgique, ce chiffre a oscillé entre 0,2% et 0,8% de 2003 à 2009. Aux Pays-Bas, on parle de 0,1% pour les suicides assistés et de 2% pour l'euthanasie.
Pas étonnant, quand on connaît les conditions très strictes qui encadrent l'euthanasie et le suicide assisté. Le patient doit être majeur, sa maladie incurable, ses souffrances insupportables. La demande doit être formulée par écrit, approuvée par deux médecins, dont un qui n'a pas de lien avec le malade. On est loin de la piqûre administrée à la va-vite.
Très peu de gens se rendent jusque-là. Faut-il changer la loi pour satisfaire une toute petite minorité? demandent les opposants.

Commission parlementaire sur l'euthanasie: un choix parfois obligé | Claudette Samson | Santé

Soins palliatifs
En début de matinée, la Commission a entendu le Réseau des soins palliatifs du Québec, venu défendre l'opinion contraire. L'organisation plaide pour un développement de soins de fin de vie de qualité et accessibles au plus grand nombre, ce qui aurait pour effet de réduire la demande pour l'aide à mourir. Cette thèse est toutefois contestée à la lumière de ce qui s'est produit dans d'autres pays.
Sa présidente, la Dre Justine Farley, invoque elle aussi le respect de la personne. Elle a dit appréhender les dérives d'une légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté.
Il arrive que ce soient les familles qui sont souffrantes et qui demandent l'euthanasie. Et si la personne mourante le demande elle-même, est-ce la fatigue de ses proches qui la motive? demande-t-elle.
Déjà, selon elle, des gens refusent les soins palliatifs parce qu'ils les comprennent mal, craignant justement que l'on n'abrège leurs jours, contre leur volonté. Les soins palliatifs ne sont pas seulement un accompagnement vers la mort, mais aussi un soutien à la vie, jusqu'à la fin, a-t-elle plutôt souligné.

Euthanasie: des risques majeurs | Antoine BoivinL'auteur est médecin et candidat au doctorat au Scientific Institute for Quality of Healthcare, aux Pays-Bas. | Opinions

Dans une étude menée aux États-Unis auprès de 988 patients en phase terminale, 50% des personnes considérant l'euthanasie ont changé d'idée quelques semaines plus tard.
Antoine Boivin

L'auteur est médecin et candidat au doctorat au Scientific Institute for Quality of Healthcare, aux Pays-Bas.

La commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité étudie la possibilité de légaliser le recours à l'euthanasie qu'elle définit comme l'acte de provoquer intentionnellement la mort d'autrui pour mettre fin à ses souffrances. Les Pays-Bas offrent les meilleures possibilités d'évaluer les conséquences d'une telle législation, puisque l'euthanasie et le suicide assisté y sont encadrés par la jurisprudence depuis les années 80.
Le Euthanasia Act adopté aux Pays-Bas en 2002 permet l'euthanasie et le suicide médicalement assisté lorsque la demande du patient est libre et considérée, que celui-ci vit une souffrance insupportable et sans espoir d'amélioration, et que le médecin traitant a consulté un autre collègue. Le médecin est également tenu de déclarer son geste afin qu'un comité indépendant évalue si les critères de bonne pratique ont été respectés, faute de quoi des poursuites criminelles peuvent être intentées contre lui. Dans le contexte des Pays-Bas, le médecin a donc le double devoir de respecter l'autonomie des personnes demandant une aide à mourir tout en protégeant les personnes qui souhaiteraient vivre.
L'euthanasie est la cause de 2% des décès aux Pays-Bas. La cessation de traitement (arrêt de respirateur ou cessation de chimiothérapie, par exemple), et l'utilisation de médicaments pour le soulagement de la douleur comme la morphine sont des pratiques légales et courantes au Québec, mais ne sont pas des actes d'euthanasie au sens du Euthanasia Act. Il est maintenant bien démontré que l'utilisation appropriée de morphine pour soulager la douleur n'entraîne pas la mort et ce médicament est d'ailleurs déconseillé dans les protocoles d'euthanasie aux Pays-Bas. Les médicaments les plus couramment utilisés à des fins d'euthanasie sont les bloqueurs neuromusculaires qui paralysent les muscles respiratoires et provoquent le décès à court terme.
Plusieurs partisans de la légalisation de l'euthanasie évoquent le droit des patients à l'autodétermination. Or, si l'euthanasie prend pour point de départ la demande du malade, la décision de prescrire et d'injecter le médicament est prise par le médecin. Aux Pays-Bas, 38% des demandes d'euthanasie ou de suicide assisté sont refusées par les médecins et ceux-ci sont plus enclins à accéder aux demandes du malade lorsqu'il y a souffrance physique et moins lorsqu'une telle demande repose sur la perte de dignité. Fait troublant, dans 19% des cas d'euthanasie, le médecin a administré un médicament provoquant la mort sans que le patient en fasse la demande, et parfois sans discussion préalable avec la famille ou un collègue.
On ne peut exclure la possibilité que l'euthanasie ait été pratiquée chez des personnes qui auraient souhaité vivre ou qui auraient changé d'idée à court terme. Aux Pays-Bas, des médecins ont pratiqué l'euthanasie sur des nouveaux-nés, des personnes avec des problèmes de santé mentale, et des personnes âgées atteintes de problèmes cognitifs. Dans une étude menée aux États-Unis auprès de 988 patients en phase terminale, 50% des personnes considérant l'euthanasie ont changé d'idée quelques semaines plus tard.
Selon certains, l'euthanasie existerait déjà au Québec et sa légalisation permettrait un meilleur encadrement des pratiques. Une telle affirmation est doublement critiquable. D'une part, les sondages effectués par les fédérations médicales à l'automne dernier ne permettent pas de conclure que l'euthanasie se pratique au Québec, compte tenu de la formulation des questions («l'euthanasie, sous diverses formes et de façon indirecte, est actuellement pratiquée au Québec») confondant cessation de traitement, soins palliatifs et euthanasie.
Malgré sa légalisation aux Pays-Bas, 20% des cas d'euthanasie ne sont pas déclarés par les médecins, ce qui empêche toute forme de vérification externe. Près de 10% des médecins qui n'ont pas déclaré leur geste jugeaient eux-mêmes que les conditions de bonne pratique n'étaient pas respectées. En 2005, aux Pays-Bas, les médecins ont provoqué intentionnellement la mort de plus de 1000 personnes sans leur demande explicite ou sans rapporter leur geste aux autorités.
Il est fondamental de respecter la dignité et l'autonomie des malades en évitant l'acharnement thérapeutique et en soulageant leurs souffrances adéquatement. Par contre, la légalisation de l'euthanasie comporte des risques importants, comme le démontre l'expérience des Pays-Bas où les balises légales en place ne sont pas respectées dans un cas d'euthanasie sur cinq.

L'interruption de vieillesse | Points de vue

.... (PHOTO: SHAUN BEST, ARCHIVES REUTERS)

PHOTO: SHAUN BEST, ARCHIVES REUTERS

Des voix, de plus en plus nombreuses, demandent que l'État légifère pour que l'on puisse mettre fin à la vie terrestre de grands malades, voire d'enfants anormaux. Elles demandent une législation du «meurtre par pitié» ou «meurtre par compassion». La question est de savoir si cette permission légale servirait le bien commun, si cette loi serait un gain pour la société?
Le docteur Crick
Sauf une ou deux exceptions, aucun pays n'a osé légaliser explicitement l'euthanasie. «La moindre tolérance à l'égard du meurtre euthanasique, affirme un médecin bien connu en France, aboutirait infailliblement à une interprétation large, ouvrant la porte aux pires excès.» Devant le vieillissement de la population, l'État ne serait-il pas tenté par une certaine euthanasie «sociale» ou «eugénique»? Ne serait-il pas attiré par un monde «meilleur» où toutes traces de déficience, de tares plus ou moins graves, devraient être éliminées chez les humains?
Selon certains, devant un bébé à naître mal formé, un pied-bot, un bec de lièvre, un strabisme, un angiome lie-de-vin qui défigure le visage humain, l'État devrait encourager les parents à procéder à l'illimitation de cet être portant des infirmités qui affligent l'enfant naissant et qui perturbent la vie des adultes en leur occasionnant bien des souffrances. Puisqu'il est possible maintenant de déceler les malformations du foetus avant la naissance, ne faudrait-il pas rendre l'avortement obligatoire dans tous ces cas et, dans l'hypothèse où les parents refuseraient de prendre cette direction, l'État ne devrait-il pas supprimer les prestations sociales accordées à la mère, comme l'a suggéré un médecin européen?
La thèse du Docteur Crick fait de plus en plus d'adeptes. Celui-ci suggère une interruption de vieillesse légalisée et une sortie, dans la dignité, de cette vallée de larmes. Que faire avec les malades qui vivent dans nos hôpitaux psychiatriques? Que faire avec ceux qui croupissent dans nos prisons et qui coûtent fort cher aux contribuables? Devrait-on les éliminer pour sauver des sous? Et en ce sens, pourquoi pas, afin d'assurer l'idéologie de la mort programmée, trouver ainsi de subtils moyens pour faire disparaître des ennemis politiques? Voilà, en quelques mots, la thèse de l'interruption de la vieillesse structurellement programmée.
On le voit bien: lorsque l'on commence à toucher à l'être humain, à manipuler la vie, le risque est grand de ne plus trouver les limites où s'arrêter. Selon une sommité en médecine européenne, «il faut bien se garder de mettre le doigt dans l'engrenage, car le meurtre est contagieux. À partir du moment où il est possible, tout est possible, y compris le génocide; pis, la glorification du génocide». Le XXe siècle nous fournit plusieurs exemples. J'ai vu, en Pologne, les horreurs des camps d'Auschwitz !
Jean Rostand affirmait un jour: «Peut-être peut-on aimer assez pour commettre un crime, mais il faut que, légalement, cela reste un crime.» Est-il permis de tuer par amour? La réponse ne doit pas venir d'une loi qui l'autoriserait, car ce serait affirmer que certaines catégories de meurtres peuvent être légalisés. L'euthanasie active? Non! «Dès que le respect de la vie n'est pas un absolu, les conséquences peuvent être terribles. En ce sens, nous sommes tous condamnés à la vertu», affirme toujours Jean Rostand. «Les forces de la vie doivent résister aux forces de la mort, celles qui poussent à des solutions de désespoir, comme supprimer la vie humaine, qu'elle soit encore en germe, ou qu'elle arrive à son terme.» C'est toujours l'agnostique Jean Rostand qui parle.
De la Mosquée au Vatican
Quelle est la doctrine des trois grandes religions monothéistes (musulmane, juive et chrétienne orthodoxe et catholique) sur l'euthanasie?
L'Islam, par la voix du Coran, est explicite. La sourate 2 déclare qu'«il est interdit de donner la mort, si ce n'est à bon droit»; à bon droit, c'est-à-dire la peine de mort pour un criminel si la sauvegarde de la société l'exige. Hors de ce cas, le meurtre est formellement condamné par l'Islam. La sourate 3 précise encore: «Ne vous tuez pas, car Dieu est plein de compassion pour vous. Quiconque tue sera passible de la géhenne éternelle.» La doctrine générale du respect de la vie s'applique également à l'avortement. Toute vie humaine doit être respectée du début à la fin. La vie et la mort dépend de Dieu.
Le judaïsme est tout aussi formel au sujet du respect de toute forme de vie humaine. Pour le monothéisme juif, c'est Dieu qui donne la vie. Aucune autorité humaine ne peut se permettre, pour quelque motif que ce soit, d'en disposer d'une façon délibérée, qu'il s'agisse de sa propre vie, dans le suicide, ou de celle d'un autre, dans l'homicide. «Toutes les vies m'appartiennent. L'âme du père comme celle du fils, c'est à Moi qu'elles appartiennent», lit-on au livre d'Ézéchiel.
Les chrétiens orthodoxes, par la voix du théologien russe de l'émigration Olivier Clément va dans le même sens: «L'euthanasie n'a pas de sens dans la mesure où nous croyons que la vie terrestre est seulement un moment du destin de l'homme, que ce destin traverse la mort, et que, en Christ, la mort est vaincue. L'euthanasie est essentiellement le problème que peut poser une société nihiliste pour laquelle la seule réalité est la vie terrestre et qu'il faut avant tout éviter la souffrance.»
La doctrine catholique romaine sur le respect de la vie est la même que celle des chrétiens orthodoxes. Le pape Pie XII l'a rappelé d'une façon non équivoque le 29 octobre 1951: «Tout être humain - même l'enfant dans le sein de la mère - tient le droit à la vie essentiellement de Dieu, non de ses parents ni de quelque société ou autorité humaine que ce soit. Il n'y a donc aucun homme, aucune autorité humaine, aucune indication médicale, eugénique, sociale, économique, morale, qui puisse disposer directement et délibérément d'une vie humaine innocente en vue de sa destruction.»
Pie XII, le 24 février 1957, devant une assemblée internationale de cinq cents médecins et chirurgiens précise sa pensée. La douleur n'a pas de valeur comme telle; elle ne prend sa dignité morale que dans la mesure où elle sert d'expression à l'amour de Dieu. Par conséquent, l'usage des anesthésiants pour calmer la douleur est légal. Toute forme d'euthanasie directe - administrer un narcotique dans le but de provoquer la mort - est illicite. Si, entre la narcose et l'abrègement de la vie, n'existe aucun lien causal direct causé par la volonté des intéressés, ou la nature des choses, et si, au contraire, l'administration du narcotique n'entraîne pas elle-même deux effets distincts (soulagement des douleurs et abrègement de la vie), elle est licite.
C'est la morale de la règle du double effet. Le médecin vise (effet direct) le soulagement la douleur mais entraîne (effet indirect) un raccourcissement de la vie terrestre. Il est donc possible, selon la pensée catholique romaine, de donner des calmants (effets directs) à un malade souffrant, sachant très bien que cela peut diminuer ses nombres de jours à vivre (effets indirects). Cette position est logique et totalement humane. Je l'adopte totalement. Sans passer par la commission sur le droit de mourir dignement!
Nestor Turcotte, philosophe
Matane

Les nouvelles frontières de l'euthanasie | Agnès Gruda | Santé

Amelie Van Esbeen, 93 ans, était aveugle invalide... (Photo: AFP)
Amelie Van Esbeen, 93 ans, était aveugle invalide et lasse de vivre. Un premier médecin a rejeté sa demande d'euthanasie, qui a finalement été acceptée par un deuxième médecin après qu'elle eut fait une grève de la faim.
Photo: AFP
Agnès Gruda
La Presse
Depuis le début de l'automne, le Québec est plongé dans un débat difficile: faut-il ou non permettre aux médecins de pratiquer l'euthanasie? La consultation reprendra mardi, à Montréal. En attendant, voici un coup d'oeil sur l'expérience des Pays-Bas et de la Belgique qui ont dépénalisé l'euthanasie en 2002. Le bilan? Du pour, du contre et beaucoup de questions.
«Froide et colorée, la mort s'abat sur moi comme un papillon sur le drap», avait écrit, dans un poème, l'auteur belge Hugo Claus.
Dans la vraie vie, l'écrivain n'a pas laissé le temps à la mort de lui foncer dessus sans crier gare. Le jour où il a reçu son diagnostic d'alzheimer, il a averti tous ses proches qu'il choisirait lui-même le moment de son grand départ.
Ce moment, c'était le 19 mars 2008. Avant la date fatidique, l'écrivain a multiplié les soirées bien arrosées pour dire adieu à tous ses proches. La veille, il est allé au cinéma. Le matin même, il a sauté dans un taxi pour se rendre à l'hôpital. Là, il a bu du champagne avec sa femme et son éditrice. Et il a laissé son médecin lui faire l'injection mortelle.
Hugo Claus était reconnu comme un écrivain iconoclaste qui aimait provoquer des débats. Sa mort a été à l'avenant. Horrifiée, l'Église l'a blâmé pour son manque de courage. «Je ne peux pas considérer l'euthanasie comme un acte de lâcheté», a répliqué Philippe Monfils, sénateur belge et père de la loi autorisant l'euthanasie.
Adoptée en 2002, cette loi permet à un médecin de tuer un patient dans des circonstances strictement définies. Il doit y avoir une demande claire, lucide et réitérée. La personne qui souhaite mourir doit souffrir d'une maladie irrémédiable. Et sa souffrance doit être insupportable.
Quelque 3000 personnes sont mortes par euthanasie en Belgique depuis l'adoption de la loi. Le nombre de cas augmente. Il y en a eu 240 en 2006. Et 822 en 2009.
Dans 80% des cas, il s'agit de cancéreux en phase terminale. Le médecin qui les a euthanasiés n'a fait qu'abréger leurs souffrances.
Mais il y a d'autres cas. Plus troublants. Comme celui d'Hugo Claus.
Celui-ci n'était pas agonisant. Il n'en était qu'au premier stade de sa maladie, il pouvait rire, marcher, manger, parler. Sa souffrance était-elle suffisante pour justifier sa mort volontaire?
La souffrance subjective
La question a atterri sur la table de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie qui veille au respect de la loi. Elle est censée soumettre les cas douteux à la justice. Mais en huit ans, il n'y a pas eu une seule poursuite.
L'histoire d'Hugo Claus a causé un gros débat au sein de la Commission, confie un de ses membres, Marc Englert. L'écrivain avait exprimé son désir d'en finir de façon «claire et lucide». La gravité de son cas ne faisait pas de doute. Mais souffrait-il assez?
«Les membres catholiques de la Commission mettaient en doute le caractère insupportable de sa souffrance. Mais d'autres ont dit que pour quelqu'un comme Hugo Claus, le simple fait de ne plus pouvoir parler était insupportable», dit Marc Englert.
Il va plus loin. «Un professeur qui ne peut plus lire ni écrire ne souffre-t-il pas davantage que le travailleur manuel qui, lui, peut toujours trouver d'autres plaisirs?» Finalement, la Commission a tranché: le médecin qui a tué Hugo Claus n'a commis aucun acte illégal.
L'accès à l'euthanasie varierait-il donc selon le métier ou la classe sociale? Si l'on se fie à un autre cas très médiatisé en Belgique, il varie en tout cas selon... l'âge. Amelie Van Esbeen avait 93 ans, elle était aveugle et invalide. Mais sans maladie connue, exception faite de son extrême vieillesse.
Lasse de vivre, la dame s'est adressée à un médecin - qui a rejeté sa demande d'euthanasie, la jugeant non conforme à la loi. Amelie Van Esbeen a alors entrepris une grève de la faim qui a fait grand bruit. Un autre médecin a finalement acquiescé à sa demande.
Quand la Commission s'est penchée sur son cas, il y a eu une bonne discussion. «Quand un jeune perd la vue, il peut s'adapter à sa nouvelle condition. Mais pour un vieillard de 94 ans, il est trop tard pour apprendre le braille», argumente Marc Englert - qui en déduit qu'un médecin qui doit trancher une demande d'euthanasie doit, entre autres choses, tenir compte de l'âge du patient.
Faut-il en conclure qu'à situation médicale égale, un vieux pourra se faire euthanasier plus facilement qu'un jeune? Troublant.
La théorie des glissements
J'ai demandé au Dr Englert s'il ne pensait pas qu'avec la multiplication de ce type d'histoire, la société risque d'abaisser le progressivement le seuil de tolérance de la souffrance, et celui de l'accès à l'euthanasie, de glissement en glissement.
Sa réponse: «Comment sera la société dans 20 ou 30 ans? Je ne le sais pas. Mais je ne peux pas sacrifier des gens qui souffrent aujourd'hui sous prétexte que dans 20 ans, on va découvrir que la loi a été adoptée à mauvais escient.»
Tout le débat sur l'euthanasie tourne, justement, autour de cette crainte de glissements progressifs. Peu de gens remettent en question la possibilité, pour un cancéreux aux portes de la mort, de partir plus vite, quand il n'en peut plus. Mais en Belgique, tout comme aux Pays-Bas, il y a aujourd'hui des pressions pour l'étendre aux personnes démentes - donc incapables de formuler lucidement leur désir de mourir. Ou encore aux gens fatigués de la vie.
Danger, avertit Evert Van Leewen, éthicien médical associé de près à la pratique de l'euthanasie dans ce pays. «Il ne faut pas confondre la souffrance des malades avec celle de leurs proches.»

Pas d'euthanasie pour les personnes inaptes | Louise Plante | Actualités

Intéressant. À lire...
Louise Plante
Le Nouvelliste
(Trois-Rivières) La directrice et fondatrice du Centre de ressources Alzheimer Carpe Diem, Nicole Poirier, a pris la parole hier, à Québec, au nom des personnes inaptes, devant la Commission Mourir dans la dignité.
N'ayant pu déposer de mémoire lors du passage de la commission en Mauricie parce qu'elle était absente de la région, Mme Poirier a tenu à faire entendre son opinion, surtout après avoir réalisé qu'un des cas d'espèce soumis à la réflexion du public par la commission, et susceptible de réclamer qu'on abrège une vie, concernait précisément un homme atteint d'Alzeimer.
«On fait valoir que la grande perte d'autonomie, la perte des facultés cognitives et la souffrance des proches pourraient justifier le recours à l'euthanasie pour les personnes qui en auraient préalablement exprimé la volonté», note-t-elle.
Or, s'insurge Mme Poirier, et c'est ce qu'elle a expliqué aux membres de la commission, il lui apparaît risqué et surtout prématuré de poser cette question, considérant les difficultés actuelles de la société québécoise à offrir des conditions de vie qui respectent la dignité intrinsèque de toute personne jusqu'à la fin de sa vie.
«En effet, ce sont souvent les piètres conditions de vie qui sont invoquées lorsqu'il est question d'éviter une fin de vie indigne et non la maladie elle-même», plaide-t-elle, en faisant allusion à une mauvaise alimentation, au gavage, à l'incontinence forcée, à l'abus des médicaments, au personnel mal formé et à l'isolement des malades: des causes de détérioration de la santé qui peuvent conduire une personne jusqu'à la dépression profonde.
«Ce sont ces conditions qu'il faut changer et qu'on peut changer, insiste-t-elle, avant de penser à l'euthanasie.»
Mme Poirier craint en effet que la société ne baisse les bras devant les efforts à consentir pour améliorer la qualité de vie jusqu'au bout.
Dans son mémoire de 22 pages, où elle prend la parole au nom des personnes inaptes, et elles seules, elle y va également de plusieurs recommandations qui impliquent, avoue-t-elle, un changement de mentalité important dans les institutions... et pour lequel elle se bat depuis des années.
Parmi ces recommandations, soulignons entre autres, une meilleure formation du personnel, l'encouragement des approches novatrices et de la créativité dans les services de soutien à domicile, la révision en profondeur de la culture et des offres d'hébergement aux personnes âgées et l'adoption de nouvelles formules non institutionnelles coopératives ou communautaires en lieu et place du recours au privé.
Elle suggère également de valoriser les emplois en milieu d'hébergement en enrichissant le travail et en relevant les processus de sélection du personnel afin de favoriser les compétences. De même, elle recomande de sensibiliser, impliquer et former les gestionnaires... et de mieux informer le grand public sur les avancées dans le domaine de la recherche.
«Favoriser l'euthanasie pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer lorsqu'elles arrivent à des phases avancées serait admettre qu'il est impossible au Québec de mourir dans la dignité en vivant jusqu'au bout de sa vie», de conclure Mme Poirier.

Méthode pour diminuer la liste d’attente

Méthode pour diminuer la liste d’attente

Afin de réduire les délais sur la liste d’attente, certaines stratégies sont à préconiser (Freeman, 2008):

- Effectuer des interventions de groupe afin de traiter plusieurs enfants et aider plusieurs parents à la fois;

- À l’aide des groupes, favoriser les regroupements de parents pour qu’ils puissent se partager leurs expériences et leurs connaissances. Étant donné le partage d’informations, certains parents pourraient trouver satisfaction et certains enfants pourraient nécessiter moins d’interventions en ergothérapie.

L’ergothérapeute de cette vignette aurait avantage à utiliser ces stratégies pour diminuer sa liste d’attente, compte tenu qu’elle est la seule à pratiquer dans cette région et qu’elle a un « caseload » chargé. Ceci serait autant bénéfique pour elle que pour ses patients.

26 octobre 2010

Marie Francœur Fin de vie en établissement gériatrique Presses universitaires de grenoble

La mort recule, la vie s’allonge, faisant naître l’illusion dérisoire du
triomphe sur la mort. Mais le vieillissement, la maladie, la dépendance,
la folie, viennent nous rappeler notre fragilité essentielle. Dans ce
beau livre, qui traite de ces frontières de l’existence, Marie Francœur a
revêtu l’habit de l’anthropologue, pour témoigner des réalités concrètes
des fins de vie et partager avec le lecteur ses misères et ses grandeurs,
auxquelles la confronte de façon quotidienne sa fonction de directrice
d’un établissement de soins pour personnes âgées.

[...]


une troisième défense à assurer : se défendre contre le refus des autres
membres de la famille lorsque le référent familial principal décide d’ar-
rêter sa contribution. une fille nous expliquait que ses frères et sœurs
refusaient de s’occuper de leur père dépendant et refusaient également
de participer au financement du prix de journée d’un établissement.
elle était la seule sur laquelle reposait le coût physique, psychique et
financier de la prise en charge de ce père de huit enfants. le refus de
participation financière de l’ensemble des obligés alimentaires, lié à
l’insuffisance des ressources du père a rendu impossible l’entrée en
établissement et la fille sacrifiée, incapable de se défendre, a dû continuer
la mission qui lui était dévolue par l’ensemble de sa famille.

25 octobre 2010

Pair:Une présence rassurante!

Le programme Pair est un service personnalisé d’appels automatisés qui joint les aînés pour s’assurer de leur bon état de santé. Les abonnés reçoivent ces appels à des heures prédéterminées, une ou plusieurs fois par jour*. Si l’abonné ne répond pas, une alerte est lancée. Une vérification est systématiquement enclenchée par les responsables du système afin de vérifier si l’abonné est en détresse. Grâce aux appels de Pair, plusieurs vies ont pu être sauvées. Ce service est offert gratuitement. Un appel suffit pour s’y abonner :
1-877-997-PAIR (7247)
Plus qu’un simple programme, le programme Pair est une façon de vivre dans une communauté soucieuse du bien-être de sa population. Un service rassurant, qui permet aux aînés de conserver leur autonomie en plus de garantir leur sécurité ainsi que la tranquillité d’esprit pour leur famille et leurs amis.
En 2009, le Comité Provincial Pair a obtenu du gouvernement du Québec par l’intermédiaire du ministère de la Famille et des Aînés, une subvention pouvant aller jusqu’à 1 400 000 $, répartie sur une période de 4 ans, issue du programme Soutien aux initiatives visant le respect des aînés 2008-2009. Cette subvention a permis de soutenir la création d’un bureau de développement et de coordination ayant pour mandat d’ouvrir +/- 40 agences Pair, au cours des quatre prochaines années en plus de soutenir l’ensemble des agences Pair existantes.
En plus d’être gratuit, il permet aux aînés du Québec de demeurer en toute quiétude chez eux et ce, le plus longtemps possible. De plus il permet une tranquillité d’esprit pour les proches aidants. C’est sécurisant de savoir qu’un appel sera effectué auprès d’un proche afin de vérifier son état de santé.
*Certaines agences ne peuvent offrir le service les fins de semaine et les jours fériés.
Nbre d’abonnés Moy. d’âge Total Appels Alertes
fondées

Totaux 1876 79 511 550 56
Vidéo d'explication et de mise en situation : http://www.programmepair.com/documents/videos.html

Encyclopédie des traitements contre la folie d'hier à aujourd'hui | Judith Lussier, Urbania | Urbania

Camisole de force n.f., chemise dont les manches longues s'attachent dans le dos du fou de façon à ce qu'il demeure immobile.
Bien que la contention du fou ait toujours existé, la camisole de force a été inventée en 1790 par un tapissier français à l'Hôpital de Bicêtre. Elle n'est plus utilisée en milieu psychiatrique mais on peut toujours attacher le patient à son lit. La contention est toutefois réglée au quart de tour. L'immobilisation du patient doit être prescrite par un médecin et la prescription doit être revue aux 4 heures. Le patient immobilisé doit être vu par le personnel soignant aux vingt minutes. Aujourd'hui, on peut retrouver la camisole de force dans des sex-shops, plus souvent en latex ou en cuir.
Chaise tranquillisante n.f., outil de contention ayant la forme d'une chaise sur laquelle on attache le patient par le tronc, la tête, les chevilles et les poignets.
La camisole c'est bien beau, mais la chaise tranquillisante c'est encore mieux pour immobiliser tout mouvement et calmer les fous les plus furieux. La tête était enfermée dans une boîte en bois, les poignets, la taille et les chevilles étaient attachées, et un trou était prévu pour les excréments, en cas de besoin prolongé. Le docteur Benjamin Rush, fier de son invention, s'est vanté d'avoir laissé un patient sur la chaise durant six mois. Encore aujourd'hui, bien que la contention soit rigoureusement surveillée dans les hôpitaux, il peut arriver qu'on fixe une tablette aux chaises roulantes des personnes âgées, au cas où elles oublieraient qu'elles sont incapables de marcher.
Contention chimique n.f., action plus ou moins violente par laquelle on contrôle le fou en modifiant la chimie de son cerveau.
Le premier médicament à avoir été utilisé dans le «traitement» de la folie est apparu en mai 1954. La thorazine abattait littéralement les malades. Plusieurs étaient incapables de lire ou de parler, disaient n'avoir aucune émotion, aucune initiative et étaient, plus souvent qu'autrement, réduits à demeurer au lit. Les premiers neuroleptiques étaient tellement puissants qu'ils étaient utilisés pour torturer les dissidents en urss. À l'époque de Staline, certains simulaient la folie pour éviter les camps de concentration. Après avoir goûté à la médecine, ils suppliaient les autorités de les renvoyer aux travaux forcés.
La nouvelle génération de neuroleptiques est apparue dans les années 90. Les atypiques, comme on les appelle, bloquent à la fois la dopamine et la sérotonine, un neurotransmetteur qui agit entre autres sur l'anxiété. On connaît peu leurs effets à long terme mais on sait que les recherches effectuées à ce jour sont douteuses. Si vous n'avez pas confiance en ce traitement soft, vous pouvez toujours recourir à un de ceux mentionnés précédement, De toute manière, il est difficile de nos jours de trouver un médecin qui n'ait aucun intérêt dans le domaine pharmaceutique, une industrie qui rapporte, seulement dans le domaine psychiatrique, 87 milliards de dollars us annuellement.

Médaille de l'Assemblée Nationale à Marie-Paule Vézina - Festival de chasse - Festivals et événements - L'Écho de La Tuque

Invitée par la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, ministre responsable de la région de la Mauricie et députée de Laviolette, Mme Julie Boulet, la ministre responsable des Aînés, Mme Marguerite Blais, a pris part dimanche au dîner des aînés du Club Lions de La Tuque. À cette occasion, la ministre Blais a tenu à reconnaître l'engagement remarquable de Mme Marie-Paule Vézina au sein de la communauté, en lui offrant la médaille de l'Assemblée nationale.
« Mme Vézina est une personne qui incarne admirablement la notion de vieillissement actif. Par son dévouement exemplaire au mieux-être de ses concitoyennes et de ses concitoyens, elle fait chaque jour la démonstration que l'expérience des aînés est une richesse essentielle au bon développement de notre société », a déclaré Mme Blais.
En plus d'honorer la doyenne de la municipalité, la ministre responsable des Aînés a profité de la tribune lui étant offerte pour réitérer l'importance de tout mettre en œuvre, collectivement et individuellement, pour encourager la participation active des aînés. Si la contribution de ces personnes est primordiale, encore faut-il que l'ensemble de la population travaille de concert pour abolir les obstacles à cette participation, dont la maltraitance. À cet égard, la ministre a rappelé la mise en service, depuis le 1er octobre dernier, de la ligne d'écoute et de référence Aide Abus Aînés, qui vise à contrer la maltraitance envers les personnes aînées. « Il est important d'aviser les aînés des nouvelles mesures instaurées par notre gouvernement qui les concernent. Le dîner d'aujourd'hui est une excellente occasion d'échanger directement avec plusieurs d'entre eux, de manière à les informer et à prendre connaissance de leurs points de vue sur différents sujets qui les préoccupent », a mentionné pour sa part la ministre Julie Boulet.
Le dîner des aînés du Club Lions de La Tuque permet chaque année à plusieurs personnes aînées de se rencontrer et de fraterniser. Cette activité conviviale a lieu dans le contexte du 38e festival de la chasse de La Tuque et réunit entre 300 et 400 participants aînés qui partagent une passion commune. « Le Club Lions de La Tuque s'implique beaucoup auprès des aînés de sa région, en offrant notamment le service d'appels automatisé Pair et des services d'accompagnement individualisés. Son excellent travail sur le terrain mérite d'être souligné, car il contribue entre autres à briser l'isolement que peuvent malheureusement vivre certaines personnes âgées. Le Club Lions œuvre à une mission qui nous est commune : celle d'améliorer les conditions de vie des personnes aînées et de favoriser leur plein épanouissement », ont conclu les ministres Marguerite Blais et Julie Boulet.

Maltraitance : Un forum consacré aux personnes âgées | Manitoba | Radio-Canada.ca

Le premier forum canadien de formation et d'informations sur les mauvais traitements à l'égard des aînés vient de se terminer lundi à Winnipeg.
Pendant deux jours, des spécialistes de partout au Canada ont participé à des discussions sur ce problème. L'objectif du forum visait à fournir des outils pour reconnaître et prévenir les mauvais traitements infligés aux personnes âgées.
Les participants ont notamment parlé d'atteinte à l'intégrité physique, de négligence et d'exploitation financière, autant de cas de maltraitance à l'égard des aînés. « De 1 % à 18 % des personnes âgées sont victimes d'une forme ou d'un autre de maltraitance », indique la consultante clinique au CSSS Ahuntsic Montréal Nord, Maxine Lithwick.

Difficile d'en parler
Cependant, les organismes qui aident les personnes âgées victimes de maltraitance n'entendent parler que d'un incident sur cinq. « Très souvent, les personnes âgées ne le diront pas parce qu'elles vont être gênées de l'avouer et vont se sentir coupables », ajoute le coprésident du Réseau canadien pour la prévention des mauvais traitements envers les aînés, Jean-Guy Saint-Gelais.
L'organisme winnipegois Age and opportunity offre depuis 2002 un abri aux aînés victimes de mauvais traitement. Au début, l'organisme ne disposait que d'un appartement, maintenant il en compte trois. La demande pour ce type de service risque d'augmenter dans les prochaines années, selon le coordonnateur du Conseil des Francophones 55+, Clément Perreault.
Selon les experts, les personnes âgées victimes de maltraitance meurent plus tôt, sont plus souvent malades et se retrouvent plus fréquemment aux urgences que le reste de la population aînée.

24 octobre 2010

Le Programme National pour l’Alimentation

FRANCE, 25 octobre 2010 (Toute la diététique !) - Le Programme National pour l’Alimentation a été à nouveau présenté à l’occasion du Salon international de l’agroalimentaire (SIAL), en présence de Pascale Briand, directrice générale de l’Alimentation au ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, qui a ouvert les débats sur ce vaste chantier qui illustre une ambition politique forte visant à redonner à l’alimentation l’ensemble de ses dimensions pour en faire « l’affaire de tous ».
Quelques chiffres
5 à 10 % des personnes âgées vivant à domicile sont touchées par la dénutrition, et plus de 30 % de celles vivant en institution.

Trousse SOS Abus

J'ai télécharger la trousse. Elle fait 250 Mo et ne peut-être mis en lien direct. À regarder le contenu.

L 'Association Québécoise de Défense des Retraités (AQDR) et le Réseau Québécois pour Contrer les Abus envers les Aînés (RQCAA) ont signé en 2008 un protocole d'entente de trois ans avec le Ministère de la Famille et des Aînés visant à développer, avec les acteurs du milieu, une trousse de prévention, de dépistage, d'intervention et de formation en lien avec la problématique des abus envers les aînés, destinée aux organisations locales de retraités et aux intervenants de tout secteur, de l'ensemble du territoire québécois.
La Trousse SOS abus est un regroupement d'outils ayant été sélectionnés par le comité de direction du projet. La plupart de ces outils ont été recensés par le biais d'une tournée des 17 régions administratives du Québec entre l'automne 2008 et le printemps 2009, complétée de l'envoi de questionnaires aux organismes concernés par la problématique des abus envers les aînés.
La Trousse SOS abus a été éditée en 300 exemplaires, distribués dans tout le Québec. Entre novembre 2009 et juin 2010, environ 1.440 personnes dans 16 régions du Québec ont été formées à utiliser la Trousse SOS abus, grâce a une équipe de 16 formateurs. Ce sont aussi 1.300 cartables (document de base de la trousse) qui ont été distribués.
Quel que soit votre emplacement géographique au Québec, vous avez accès à une Trousse SOS abus. Elle contient des outils adéquats pour que les aînés victimes de mauvais traitements puissent bénéficier d'interventions adéquates.
A qui sert la trousse ?
Tous les aidants et intervenants auprès d'aînés victimes d'abus.
A quoi sert la trousse ?
Aider les intervenants et acteurs du milieu à :
• Prévenir les abus envers les aînés
• Dépister les abus envers les aînés
• Intervenir en situation d'abus envers les aînés
• Former d'autres personnes
Que contient la trousse ?
La Trousse SOS abus est d'abord une mallette dans laquelle on trouve un cartable contenant les outils sélectionnés et leurs fiches descriptives.
Ensuite, on trouve dans la trousse les copies des DVD et certains outils sélectionnés, mais que nous ne pouvions reproduire en très grand nombre. Les index et les fiches du cartable signalent dans quel format ils sont disponibles.
Finalement, la Trousse comprend une clé USB de 4Go qui contient toutes les fiches et leurs outils sous forme électronique (en format PDF), le répertoire des ressources proposant des services pouvant être utiles aux professionnels aux prises avec des cas d'abus.
On y trouve aussi les instruments pour les sessions de présentation de la trousse à différents publics, et une bibliographie sélective pouvant guider ceux qui voudront en savoir davantage au sujet de certains outils ou aspects de la problématique des abus envers les aînés.

L'âgiste meutrier - article (cliquez ici)

Vie et vieillesse Vol 7 no 2 - 2009
Auteur - louis plamondon
Organisme : AQDR, RIFEL et IUGM

Le point sur le suicide des aînés

De nouveaux buts pour combler le vide

Services aux aînés dans le réseau de la santé et des services sociaux: un fossé entre le discours et la réalité ?

Des ressources intermédiaires insuffisantes

Les ressources intermédiaires (RI) ont le droit d’héberger plus de neuf personnes.
Mais en fait, l’Agence de Montréal encourage la création de RI pouvant accueillir entre
25 et 40 usagers. Les RI sont des petites entreprises, soit privées, soit plus rarement à but
non lucratif (OBNL). De fait, l’Agence de Montréal accepte maintenant des soumissions
pour des RI de 80 places, ce qui nous éloigne des services de proximité. L’entreprise
privée a demandé à l’Agence d’abolir sa norme de 40 lits maximum et l’Agence, toujours
au service de l’entreprise privée, a accepté.

Sous-financement des services à domicile

Selon une étude de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), en date du
22 mars 2007, le Québec est à l'avant-dernier rang des provinces concernant le
financement des services à domicile. Le Québec y consacre annuellement 91,66 $ par
habitant, comparativement à une moyenne canadienne de 105,29 $.

La « nouvelle gestion publique »

Le secteur public de la santé a adopté une nouvelle philosophie de gestion qu’on
appelle la nouvelle gestion publique, la NGP. C’est une gestion qui s’inspire de
l’entreprise privée : augmenter la performance, revoir les processus d’organisation des
services, etc. En théorie, c’est beau. En pratique, on ne gère pas des lits de CHSLD
comme une usine de petits pois. Sur le terrain, les intervenantes, infirmières, travailleuses
sociales, ont l’impression d’être pressées comme des citrons. Elles passent beaucoup de
temps à remplir des statistiques au détriment des services à la clientèle. En théorie, la
NGP prévoit que le personnel est consulté et que ses suggestions sont prises en compte
par la direction. Sur le terrain, ce n’est pas ce qu’on constate. Le personnel a l’impression
d’être consulté pour la frime et que les cadres en font à leur tête. L’approche autoritaire
domine.

Que faire ? Six pistes d’action.

La première, cesser toute fermeture de liste de longue durée, tant qu’il n’y aura
pas des places réellement disponibles pour les 1429 personnes en attente d’une place, que
ce soit en RI ou en CHSLD.
Deuxième piste d’action : conserver, dans les hôpitaux de courte durée, un certain
nombre de lits d’évaluation et de lits de transition, au lieu de faire déménager trois fois la
personne en attente d’une place définitive.
Troisième piste d’action : mettre fin à la privatisation, qui prend plusieurs formes.
Première forme : on oblige les usagers à aller dans le privé, au gros prix, parce qu’ils sont
tannés d’attendre une place dans le secteur public. Deuxième forme : les ressources
intermédiaires, c’est, dans les faits, à cause du nombre d’heures de soins requis, de la
privatisation de services, avec des salaires plus faibles, privatisation donc de services qui
étaient offerts auparavant dans le secteur public en CHSLD, avec des salaires plus
décents.
Quatrième piste d’action : il faut augmenter les budgets des services à domicile.
Dans la Presse du 6 mars 2008, on peut lire : « Le coprésident de la consultation, le Dr
Réjean Hébert, estime que les investissements nécessaires pour donner la priorité au
maintien à domicile en répondant adéquatement aux besoins se chiffrent à 500 millions
de dollars, au minimum » .
Cinquième piste d’action : il faut donner une taille plus normale aux gros
établissements, pour qu’ils puissent à nouveau fournir des services de proximité. La
Coalition Solidarité Santé a constitué un substantiel dossier noir sur les ratés des fusions.
Il faut enlever des CSSS les gros hôpitaux qui alourdissent leur fonctionnement sous le
fallacieux prétexte de la continuité des services. La réforme Couillard a été un échec
magistral que le gouvernement ne veut évidemment pas avouer. Bien sûr, c’est
décourageant de penser qu’il faudrait, à moyen terme, défusionner pour donner une taille
plus humaine aux établissements. Mais le développement du sentiment d’appartenance du
personnel à l’établissement passe par là. Et les services de qualité et conviviaux aux
usagers passent par là.
Sixième et dernière piste d’action : il faut que le MSSS, les Agences régionales et
les directions des CSSS cessent de minimiser les problèmes. Pour guérir un alcoolique, il
faut qu’il avoue son alcoolisme. Pour guérir le réseau de la santé, il faut qu’il avoue son
mauvais fonctionnement, au lieu, comme le fait David Levine, le pdg de l’Agence de
Montréal, de dire qu’il n’y a pas de problèmes et pas d’attente.

Milieu de vie inquiétant - LCN - National

(Vidéo - aller sur le lien du titre)

Depuis plusieurs mois, les conditions de vie de nos aînés soulèvent les débats à travers la province. On se demande si nos aînés sont en sécurité dans les centres d'hébergement et de soins de longue durée du Québec. En entrevue à Mongrain, Paulette Bibeau une préposée aux bénéficiaires du CHSLD Jean-De La Lande a accepté de nous raconter le quotidien pénible qu’elle vit.
Elle a affirmé durant l’entrevue être contente que ses parents ne vivent pas cette situation. «Je suis contente qu’il ne soit pas là et qu’ils ne connaissent pas ça», dit-elle.
Jean-Luc Mongrain s’est également entretenu avec Gaston Beaulac, un résidant de 86 ans, qui a mené un combat contre son établissement. Il se faisait imposer sa place dans la salle à manger. L’homme n’a jamais pu changer d’endroit, malgré des promesses de la direction.

La Zone Audio • Vidéo | Radio-Canada.ca

La FTQ veut plus d'argent pour les retraités


La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) se joint à des organismes communautaires pour lancer une vaste campagne visant à hausser les revenus des retraités.
Le regroupement estime que trop de personnes âgées vivent dans la pauvreté au Québec, soit presque un aîné sur deux, les femmes étant davantage concernées que les hommes. Plus du tiers des Québécois n'ont aucun placement en vue de leur retraite.
En 2008, la Régie a versé en moyenne 532 $ par mois aux hommes et 336 $ aux femmes, ce que le regroupement qualifie d'insuffisant.
Le président de la FTQ, Michel Arsenault, a cité une étude de la Régie des rentes, selon laquelle un Québécois sur quatre seulement a une chance élevée d'atteindre un revenu de retraite adéquat.
La FTQ souhaite notamment une bonification du Régime de rentes du Québec et du Supplément de revenu garanti.
La centrale syndicale suggère de doubler les prestations de la Régie des rentes et de hausser d'au moins 15 % les barèmes du Supplément de revenu. La FTQ et ses alliés veulent faire pression sur Québec et Ottawa pour changer la loi et forcer une hausse des cotisations aux régimes pour les employés et employeurs des secteurs public et privé.
L'économiste Michel Lizée, de l'Université du Québec à Montréal, estime que l'augmentation des cotisations atteindrait de 25 à 30 % pour permettre de doubler la rente.
Parmi les organismes qui s'associent à la FTQ, on note plusieurs groupes de jeunes dont Force Jeunesse et la Fédération étudiante collégiale du Québec.
La présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Alexa Conradi, a rappelé que beaucoup de femmes occupent un emploi précaire qui ne comporte pas de fonds de retraite.
De son côté, le directeur général de la Fédération de l'âge d'or du Québec, Danis Prud'homme, a souligné que les aînés dans le besoin pouvaient s'isoler et cesser de manger, ce qui menace leur santé.
Pour Louis Plamondon, de l'Association québécoise de défense des droits des retraités, il faut penser à améliorer les conditions de ceux-ci avant de songer à les remettre au travail.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus d'un demi-million de membres.
Tiède réaction de l'AQRP
L'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) a réagi tièdement à la campagne de la FTQ, dans un communiqué publié dimanche. L'AQRP affirme qu'elle aurait préféré une approche « plus inclusive et plus cohérente à l'endroit des retraités des secteurs publics et parapublics ».
L'AQRP soutient que la FTQ avait promis de plaider pour une correction des effets de la désindexation des régimes publics et parapublics, lors des récentes négociations avec le gouvernement. La FTQ a plutôt accepté le principe d'un congé de cotisation pour ses membres actuels.
« La FTQ a l'opportunité [sic] d'ouvrir le dialogue souhaité avec les retraités de l'État : nous l'invitons à entreprendre les démarches nécessaires pour participer au comité sur l'indexation recommandé par l'ensemble des partis représentés à l'Assemblée nationale. Ce serait un geste concret d'appui aux retraités de l'État », a déclaré dans le communiqué la présidente de l'AQRP, Madelaine Michaud.
Avec des reportages de Marie-Christine Valois et Christine Limoges

22 octobre 2010

Sur Memoire - Les signes et les symptômes de la maladie

La maladie d'Alzheimer : mari et femme

Description : La maladie d'Alzheimer a irrémédiablement transformé la vie et le mariage de Maité Lamy. Elle a été prise au dépourvu quand son mari a commencé à présenter des symptômes, pour ensuite avoir à se battre afin d'obtenir un diagnostic, puisque ses proches – y compris ses médecins – ne voyaient pas les symptômes. Dans l'incertitude, Maité se sentait bien seule. Quand on a finalement diagnostiqué l'Alzheimer, ce fut un tournant pour Maité, qui savait désormais à quoi elle avait affaire et qui pouvait prendre les mesures nécessaires pour aider son mari à affronter la maladie. C'est ce qui a motivé Maité à prêter assistance à d'autres gens dans la même épreuve et à les aider à trouver les ressources dont ils ont besoin.


Si vous avez des inquiétudes au sujet d'un proche, faites-le voir par un médecin.

21 octobre 2010

Descriptif lit de sécurité Posey

Que peut-on en penser???

LE LIT POSEY® : CREER UN ENVIRONNEMENT SAIN ET SECURISE AU LIT SANS AVOIR A ATTACHER LE PATIENT
Photo du lit de sécurité Posey
QUELS SONT LES AVANTAGES DU LIT DE SECURITE POSEY PAR RAPPORT A UN LIT MEDICALISE TRADITIONNEL?

Le lit de sécurité Posey a été conçu pour résoudre un certain nombre de problèmes posés par les lits médicalisés traditionnels.
  • Il n’y a plus de risque de chute du lit : le patient ne peut pas tomber de son lit, que ce soit involontairement ou volontairement. Le patient ne peut pas non plus tomber en passant par le haut du lit qui est complètement fermé.
  • Le patient ne peut pas déambuler : il est impossible au patient de quitter son lit sans l'aide d'un soignant.
  • Les risques de chute et de déambulation étant nuls, il n'y a plus aucune nécessité à attacher le patient (moins d’agitation, dignité du patient préservée, réactions des proches plus favorables, diminution des besoins en médicaments pour certains patients). Le patient garde donc une entière liberté de mouvements à l’intérieur de son lit.
  • Le lit Posey® de sécurité remplace de façon plus sûre les barrières de sécurité au lit : les risques de blessures consécutives à l’utilisation de barrières de lit sont éliminés (coups contre les barrières, membres coincés, risques de piégeage pouvant entraîner des blessures grâves ou mortelles...).
Photo du lit de sécurité Posey
POUR QUEL TYPE DE PATIENT?
Le lit de sécurité Posey est prévu pour être utilisé dans des établissements de soins. Le lit Posey de sécurité est recommandé pour les patients suivants :

  • Patients avec un ou plusieurs antécédents de chutes ayant entraîné un traumatisme grave et / ou une fracture.
  • Cas d’ostéoporose sévère.
  • Lorsque le manque de muscles, de graisse et de tissu sous-cutané sont insuffisants pour absorber l’impact d’une chute.
  • Utilisation courante d’anticoagulants.
  • Risque accru de chute dus à des problèmes musculosquelettiques à l’origine d’une démarche instable ou d’un manque de tonicité ou de problèmes biomécaniques.
  • Etat de conscience altéré par la prise de médicaments ou maladie neurologique entraînant une diminution de la vigilance ou de l’équilibre, et / ou cas de démence.
  • Neuropathie visuelles ou périphériques qui altèrent le sens de position.
  • Maladie de Huntington.
  • Polyhandicapés.
Photo du lit de sécurité Posey
Une protection maximale pour le patient
Le lit ne comporte aucun panneau de tête ou de pieds de lit, ceci afin d'éviter aussi que le patient puisse venir se blesser contre ceux-ci.
Toute l'armature du baldaquin est elle-même protégée et rembourrée par de la mousse toujours dans le but d'amortir les chocs.
Photo du lit de sécurité Posey
Un compartiment matelas sécurisé
Le matelas est dans un compartiment séparé du compartiment du patient.
Ceci dans un souci de sécurité afin d'empêcher le patient de passer sur le côté ou sous son matelas.
Photo du lit de sécurité Posey
Continuité des soins médicaux
Le lit est équipé d'ouvertures spéciales permettant de faire passer si nécessaire des drains ou des cathéters.
Photo du lit de sécurité Posey
Une facilité d'utilisation pour le personnel soignant
Le lit est un lit à hauteur variable qui permet de monter jusqu'à 94 cm (haut du matelas) ou de descendre jusqu'à 53 cm (haut du matelas). Le lit permet aussi de faire varier de façon indépendante les fonctions relève-buste et relève-pieds.