19 février 2011

Meurtre dans un centre Alzheimer à Bavilliers - L'Est Républicain

Belfort. À 16 h 45, mardi, un pensionnaire de la maison d’accueil de la Charmeuse, à Bavilliers, s’en est pris à une femme de 61 ans, également résidente. L’homme, âgé de 70 ans, l’aurait saisie à la gorge et étranglée. Malgré l’intervention rapide du personnel de l’unité, la victime n’a pas survécu à l’agression.
L’état de santé de l’homme n’étant pas compatible avec une garde à vue, il a été placé dans un établissement psychiatrique, à Montbéliard, pour être soigné.
Au lendemain du drame, le personnel de l’unité spécialisée dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, est sous le choc.
La victime était bien connue dans cette maison qui héberge 40 résidents. Entrée en 2008, « elle faisait partie des premières pensionnaires de l’établissement ».
Entrée dans la chambre par erreur
La sexagénaire, atteinte d’Alzheimer, avait l’habitude de déambuler dans les couloirs. C’est ainsi qu’elle est entrée dans la chambre du septuagénaire, située au 1 er étage (la maison en compte trois). C’est là que le drame s’est déroulé.
L’agresseur présumé, souffrant de démence, présente des « troubles bipolaires, qui peuvent engendrer un comportement impulsif ». Le centre médicalisé de la Charmeuse accueille des malades atteints de troubles du comportement, allant d’Alzheimer à des démences plus importantes. L’homme avait été placé dans la résidence « il y a un an et demi, après la stabilisation de son état ». Après son passage à l’acte mardi, il est resté allongé dans sa chambre, impassible.
D’après le directeur de l’établissement, Philippe Meyer, il est « très difficile pour le personnel d’anticiper ce genre de passage à l’acte, avec des patients qui peuvent exploser à tout moment ».
La Charmeuse est un établissement ouvert où les pensionnaires peuvent circuler librement à l’intérieur du bâtiment. En revanche, l’accès à l’extérieur est contrôlé par un code.
Les soignants ne cachent pas leur émotion après ce tragique accident. « Après les faits, nous avons descendu les résidents au rez-de-chaussée, dans la salle commune. Leur état ne leur permet pas forcément de comprendre ce qu’il s’est passé et nous n’avons pas eu de remarques de leur part à ce sujet… »
Isabelle PETITLAURENT

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