24 octobre 2010

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La FTQ veut plus d'argent pour les retraités


La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) se joint à des organismes communautaires pour lancer une vaste campagne visant à hausser les revenus des retraités.
Le regroupement estime que trop de personnes âgées vivent dans la pauvreté au Québec, soit presque un aîné sur deux, les femmes étant davantage concernées que les hommes. Plus du tiers des Québécois n'ont aucun placement en vue de leur retraite.
En 2008, la Régie a versé en moyenne 532 $ par mois aux hommes et 336 $ aux femmes, ce que le regroupement qualifie d'insuffisant.
Le président de la FTQ, Michel Arsenault, a cité une étude de la Régie des rentes, selon laquelle un Québécois sur quatre seulement a une chance élevée d'atteindre un revenu de retraite adéquat.
La FTQ souhaite notamment une bonification du Régime de rentes du Québec et du Supplément de revenu garanti.
La centrale syndicale suggère de doubler les prestations de la Régie des rentes et de hausser d'au moins 15 % les barèmes du Supplément de revenu. La FTQ et ses alliés veulent faire pression sur Québec et Ottawa pour changer la loi et forcer une hausse des cotisations aux régimes pour les employés et employeurs des secteurs public et privé.
L'économiste Michel Lizée, de l'Université du Québec à Montréal, estime que l'augmentation des cotisations atteindrait de 25 à 30 % pour permettre de doubler la rente.
Parmi les organismes qui s'associent à la FTQ, on note plusieurs groupes de jeunes dont Force Jeunesse et la Fédération étudiante collégiale du Québec.
La présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Alexa Conradi, a rappelé que beaucoup de femmes occupent un emploi précaire qui ne comporte pas de fonds de retraite.
De son côté, le directeur général de la Fédération de l'âge d'or du Québec, Danis Prud'homme, a souligné que les aînés dans le besoin pouvaient s'isoler et cesser de manger, ce qui menace leur santé.
Pour Louis Plamondon, de l'Association québécoise de défense des droits des retraités, il faut penser à améliorer les conditions de ceux-ci avant de songer à les remettre au travail.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus d'un demi-million de membres.
Tiède réaction de l'AQRP
L'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) a réagi tièdement à la campagne de la FTQ, dans un communiqué publié dimanche. L'AQRP affirme qu'elle aurait préféré une approche « plus inclusive et plus cohérente à l'endroit des retraités des secteurs publics et parapublics ».
L'AQRP soutient que la FTQ avait promis de plaider pour une correction des effets de la désindexation des régimes publics et parapublics, lors des récentes négociations avec le gouvernement. La FTQ a plutôt accepté le principe d'un congé de cotisation pour ses membres actuels.
« La FTQ a l'opportunité [sic] d'ouvrir le dialogue souhaité avec les retraités de l'État : nous l'invitons à entreprendre les démarches nécessaires pour participer au comité sur l'indexation recommandé par l'ensemble des partis représentés à l'Assemblée nationale. Ce serait un geste concret d'appui aux retraités de l'État », a déclaré dans le communiqué la présidente de l'AQRP, Madelaine Michaud.
Avec des reportages de Marie-Christine Valois et Christine Limoges

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