4 octobre 2010

Le bénévolat a-t-il des effets bénéfiques sur la santé, le fonctionnement cognitif et la qualité de vie des personnes âgées ? - Le blog de mythe-alzheimer.over-blog.com

Le fait d’avoir des buts dans la vie et de donner une signification à son existence semble être associé à un risque moindre de développer une « démence » (Boyle et al., 2010 ; voir notre chronique « Des buts dans la vie et une existence qui a un sens réduisent le risque de vieillissement problématique »). Il apparaît donc important de favoriser l’engagement actif des personnes âgées dans des activités (éducatives, sociales, familiales, environnementales, etc.) ayant une signification personnelle.
 
Dans leur livre « Le mythe de la maladie d’Alzheimer », Peter Whitehouse et Daniel George insistent beaucoup sur l’importance d’un engagement des personnes âgées au sein de la communauté, de préférence à visée altruiste et en particulier au bénéfice des jeunes générations. Il s’agit d’une invitation à concevoir le vieillissement comme un processus dynamique de transformation, une nouvelle phase de l’existence durant laquelle les acquis de toute une vie peuvent être mis à profit pour soi et pour la communauté (voir notre chronique « L'engagement à tout âge ou la révolution des grands-mères »).
 
L’initiative de Cathy et Peter Whitehouse consistant à impliquer les personnes âgées, y compris celles présentant un vieillissement cérébral/cognitif problématique (une « démence »), dans le suivi scolaire des enfants au sein de l’Ecole Intergénérationnelle qu’ils ont fondée, constitue une illustration particulièrement intéressante et novatrice de ce type de démarche ( voir également Whitehouse, George, & Whitehouse, 2010). 
 
George et Whitehouse (2010 ; voir aussi George, 2009) ont montré, dans une étude pilote, les effets bénéfiques pour les personnes âgées avec troubles cognitifs d'un programme de bénévolat dans cette école intergénérationnelle. Plus spécifiquement, ils ont mis en évidence, via des analyses quantitatives et qualitatives, que l’implication de personnes âgées (dont certaines avaient reçu le diagnostic de « maladie d’Alzheimer ») dans une activité bénévole auprès d’enfants et d’adolescents de 5 à 14 ans (soutien à la lecture et à l’écriture, chant, sessions de réminiscence de l’histoire de vie) conduisait à une amélioration de la qualité de vie des participants en comparaison à un groupe de contrôle qui avait participé à un atelier portant sur des thèmes divers (bien-être, créativité, spiritualité, etc.). Cette amélioration de la qualité de vie apparaissait, via une analyse qualitative, comme émergeant d’une stimulation cognitive et d’une amélioration de l’humeur, du sentiment d’avoir un but dans la vie et d’être utile et du développement de relations riches et durables avec les élèves.

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