19 octobre 2010

Guide d' évaluation médicale et optométrique des conducteurs au Québec

LES PERSONNES ÂGÉES ET LA CONDUITE AUTOMOBILE

L’IMPORTANCE DU TRANSPORT POUR LES PERSONNES ÂGÉES...............................34
LE RISQUE D’ACCIDENT CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES.............................................34
LA MODIFICATION NÉCESSAIRE DES HABITUDES DE CONDUITE..............................34
L’ABANDON DE LA CONDUITE AUTOMOBILE.............................................................34

L’IMPORTANCE DU TRANSPORT POUR LES PERSONNES ÂGÉES
Le nombre de permis délivrés aux personnes de
plus de 65 ans a plus que doublé dans les 10 derniè-
res années. Avec le phénomène du vieillissement de
la population, il faut s’attendre à une plus forte aug-
mentation encore.
On constate également que les personnes âgées
veulent conduire de plus en plus longtemps. Elles sem-
blent préférer leur propre véhicule à toute autre forme
de transport. Elles se fient énormément à leur véhi-
cule personnel pour leurs déplacements, que ce soit
pour se rendre chez l’épicier, chez le médecin, à la
pharmacie, à l’église, etc. En fait, le transport est l’une
de leurs principales préoccupations. La perte du per-
mis de conduire signifie une perte d’autonomie qui
peut être désastreuse et rendre les autres problèmes
plus difficiles à supporter. Il est préférable de préparer
les personnes âgées à abandonner graduellement la
conduite automobile en leur faisant des recomman-
dations (distance, heures de pointe, conduite de nuit,
etc.) plutôt que d’attendre que leur état de santé se
détériore au point de devoir suspendre leur permis
brusquement.
LE RISQUE D’ACCIDENT CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES
Bien que le processus de vieillissement naturel,
quelquefois combiné à la maladie, ait tendance à
réduire les performances du conducteur, le risque d’ac-
cident chez ce groupe ne serait pas plus élevé que
chez les autres catégories de conducteurs. En effet, le
conducteur âgé compense son handicap par l’expé-
rience, réduit son kilométrage annuel, conduit dans
de meilleures conditions et évite les réseaux routiers
encombrés. Il conduit également moins rapidement.

LA MODIFICATION NÉCESSAIRE DES HABITUDES DE CONDUITE
Il est certain que le vieillissement exerce une in-
fluence parfois insidieuse sur les fonctions de
perception, sur la fonction psychomotrice et sur le
processus de traitement de l’information.
Mais à partir de quand peut-on dire qu’une per-
sonne est trop âgée pour conduire? Au regard de la
sécurité routière, la réponse à cette question a peu
d’importance dans la mesure où seule la capacité fonc-
tionnelle demeure le critère de décision. Pour ces
raisons, il est difficile de définir avec précision le mo-
ment où le conducteur doit cesser de conduire.

Les conducteurs âgés doivent adapter leur
façon de conduire de manière à éviter de se trouver
dans des situations difficiles. Pour cela, ils doivent
avoir une certaine connaissance des changements que
l’âge impose relativement au repos, à la fatigue, à
l’alcool et à la prise de médicaments. En raison de la
fréquence et de l’évolution rapide des pathologies qui
peuvent les affecter, les personnes âgées devraient
consulter régulièrement leur médecin et leur spécia-
liste de la vue. D’ailleurs, la Société exerce un con-
trôle en exigeant des personnes âgées un rapport
d’examen à partir de 75 ans.

On a observé que les personnes âgées commet-
tent fréquemment des erreurs d’attention. Elles
omettent de céder le passage ou d’observer la si-
gnalisation. Elles ont également plus de difficultés
à tourner à gauche aux carrefours, à changer de
voie ou à reculer. Pour contrer ces difficultés, elles
doivent développer des stratégies préventives. Il est
plus facile de se concentrer sur la route si on évite
les conversations et la radio. Il est également préfé-
rable d’éviter de conduire aux heures de pointe ou
sur des routes qui ne sont pas familières. Stationner
le véhicule de manière à être capable de repartir
d’avant, éviter les chemins où l’on doit tourner à gau-
che à un carrefour et conduire dans la voie de droite
sont des précautions qui peuvent également être en-
visagées.

L’ABANDON DE LA CONDUITE AUTOMOBILE
Un certain nombre de personnes âgées peuvent
constituer un problème en matière de sécurité
routière. Généralement, ce sont celles chez qui le
processus de vieillissement est avancé et qui sont at-
teintes de sénilité ou d’un handicap important et qui
ne modifient pas volontairement leurs habitudes de
conduite.
Le médecin ou l’optométriste ne doivent pas lais-
ser leur sympathie pour la personne interférer avec
les exigences de la sécurité routière mais doivent bien
décrire la personne âgée telle qu’ils l’ont examinée.
La personne âgée doit comprendre que la conduite
automobile est une tâche complexe et lourde de res-
ponsabilités et qu’il faudra éventuellement se rési-
gner à l’abandonner.

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